Des dizaines de milliers de Libanais consternés ont accompagné à sa dernière demeure l'ayatollah Hussein Fadlallah, décédé à 75 ans des suites d'une hémorragie interne.
L'homme, que les Américains avaient inscrit en bonne place en 1975 parmi les terroristes internationaux à abatte, était considéré comme le guide du Hezbollah et une grande figure de l'islam chiite.
Au Liban, où une journée de deuil national a été décrétée en sa mémoire, un cortège énorme suivait sa dépouille, en arborant ses portraits, des drapeaux noirs et en diffusant ses discours mais aussi des prières.
Des rangées de femmes en tchador étaient rangées sur les trottoirs, attendant le passage du cortège étroitement surveillé par des militants du Hezbollah.
Le défunt avait un charisme dépassant les frontières libanaises pour s'étendre à une grande partie du monde arabe. Il faut dire qu'il était le guide spirituel du Hezbollah mais aussi un fervent défenseur de la cause islamiste iranienne depuis l'avènement de l'ayatollah Khomeiny.
L'homme s'était aussi distingué par des prises de position révolutionnaires à propos de l'interprétation de l'islam, de l'accès au développement scientifique, de la tolérance à l'égard de la femme, etc.