Une structure nouvelle de l'ONU prendra en charge les problèmes de la femme

A la grande satisfaction des mouvements féministes qui luttent de par le monde pour la reconnaissance des droits de la femme, l'ONU vient d'adopter à l'unanimité une résolution créant une structure en son sein portant le nom ONU Femmes.

Cette entité se propose de lutter pour établir "l'égalité de genre et l'autonomisation des femmes" à travers le monde.

Cette création entre dans le cadre de la réforme globale de l'organisation internationale entamée en 2005 et constitue le résultat de longues négociations entre les Etats membres et de l'action des mouvements mondiaux plaidant la cause de la femme.

La nouvelle structure sera dirigée par un secrétaire général adjoint placé sous l'autorité directe du secrétaire général, Ban Ki Moon en l'occurrence.

Selon ce dernier, ONU Femmes "stimulera efficacement les efforts de l'ONU pour promouvoir l'égalité des sexes, donner aux femmes davantage de chances dans la vie et s'attaquer aux discriminations à travers le monde".

Tous les organes existant jusqu'ici dans le cadre de l'ONU seront désormais regroupés sous cette nouvelle entité. Ainsi en sera-t-il de la Division pour l'avancement des femmes (DAW) fondée en 1946, de l'Institut international de recherche et de formation pour l'avancement des femmes (Instraw, 1976), du Fonds de développement des Nations unies pour les femmes (Unifem, 1976) et du Bureau du conseiller spécial pour les questions de genre et l'avancement des femmes (Osagi, 1997).

L'ex présidente du Chili, la très populaire Michelle Bachelet, a été nommée aujourd'hui à la tête de la structure "ONU - Femmes", annonce, dans une conférence de presse, le secrétaire général de l'organisation internationale, Ban Ki Moon.

"Je suis sûr que sous sa direction forte, nous pouvons améliorer la vie de milliards de femmes et filles à travers le monde", a-t-il tenu à préciser.

Ban Ki Moon a loué particulièrement le "dynamisme" de Mme Bachelet, ainsi que "sa capacité hors du commun de créer le consensus".

Il était temps, enfin, que les problèmes de la femme, surtout dans les pays du Tiers-Monde où sa place est souvent reléguée à l'arrière-plan, notamment à cause du poids de la religion, soient traités au niveau mondial et donnent lieu à des initiatives positives allant dans le sens de sa libération et de son épanouissement.