L'esprit sportif se dilue à regret dans les stades

Des scènes de violences parfois aussi injustifiables que condamnables ont émaillé des matchs divers dans certaines disciplines, comme le football, le rugby, etc. Elles provenaient toujours de supporters cultivant un chauvinisme toujours excessif qui s'attaquaient aux supporters de l'équipe adverse ou envahissaient les stades et leurs abords, créant ainsi des désordres propres aux voyous. C'étaient alors des holligans venus principalement d'Angleterre ou d'ailleurs dans les matchs internationaux, mais aussi des simples profondeurs du pays quand le match opposait deux équipes nationales.

D'autres scènes moins fréquentes mais tout aussi violentes même quand elles ne mettent en scène que deux ou plusieurs joueurs eux-mêmes ont aussi défrayé la chronique. Les téléspectateurs ont eu alors l'occasion de les suivre peu après sur leur petit écran. Le coup de tête irréfléchi de Zidane porté à son adversaire italien, au beau milieu de la Coupe du monde de 2006, en est une que les Français ne sont pas près d'oublier : le débordement leur avait coûté une possible victoire finale.

Hier, c'est au tournoi de Wimbledon que le tennisman roumain, Victor Hanuscu, jouant contre l'Allemand Daniel Brands, a fait montre d'une incorrection inadmissible, voire d'une vulgarité qui mérite d'être sanctionnée lourdement. Le Roumain, sans que l'on sache pour quelle raison, quand bien même fût-elle recevable d'ailleurs, s'est permis de cracher tout bonnement sur le public en plein match.

Prétextant ensuite d'une blessure au pied, il a abandonné carrément le terrain, permettant ainsi à son adversaire de remporter la victoire au forfait.

C'est à se demander si des joueurs de cette espèce sont quelque peu conscients des conséquences résultant de leur acte à la fois sur les supporters qui, eux, ont payé le prix fort pour les voir évoluer dans un stade, sur les téléspectateurs ensuite qui n'admettent pas que telle indiscipline gâche le match attendu, sur le sport enfin dont ils entachent l'esprit lui-même.

Que fait-on sinon de l'esprit de sportivité qui doit en toute circonstance prévaloir sur des sentiments ou des atteintes personnelles dans toute rencontre à caractère sportif ?