Le cannibalisme existe encore et en France

L'homme qui s'en est rendu coupable s'appelle Nicolas Cocaign (voir photo).

C'est le 2 janvier 2007 que cet étrange individu, petit homme de 35 ans, qui se trouvait en prison à Rouen, a cogné si fort à coups de poings et de pieds sur son co-détenu, Thierry Baudry, 41 ans, qu'il a fini par le transformer en loque humaine.

Non content de l'achever ensuite en l'étouffant à l'aide de sacs poubelles, il lui a ouvert la poitrine avec une lame de ciseau, puis cassé une côte et prélevé un morceau de poumon pour le manger cru et faire cuire le reste sur un réchaud de fortune le soir au souper.

Interrogé par le juge du tribunal, devant lequel il s'est présenté ce matin à l'occasion de son procès, le meurtrier a expliqué qu'il "voulait prendre son âme" à sa victime, pour justifier sa cruauté.

Les experts appelés à la barre ont estimé que les capacités de discernement du coupable au moment des faits n'étaient pas "abolies" mais simplement "altérées". L'avocat de la défense compte d'ailleurs plaider la "responsabilité pénale partielle" de l'accusé, en essayant de faire valoir ses conditions de détention particulièrement difficiles dans une cellule de 11 m2 occupée par 3 prisonniers.

Finalement, le cannibalisme à la vie dure, pas seulement en Afrique...

Il existe aussi en Russie, apparemment.

Selon un communiqué du tribunal régional de Laroslavl (nord-est du pays) repris par le Nouvelobs, 6 jeunes gens d'une secte dite sataniste ont été jugés et condamnés, dans un procès à huis clos, pour le meurtre de 4 autres jeunes "dans le but de l'organisation d'un rituel d'initiation, de profanation des dépouilles et de vol".

Une fois leurs victimes tuées, les accusés, reconnus coupables, ont démembré, cuisiné puis mangé des parties de leur corps.

Les crimes ont été commis en juin 2008 et les restes des victimes retrouvées en août 2008.

Le chef de bande, Nikolaï Ogolobniak, a écopé de 20 ans de prison et ses camarades, de 8 à 10 ans. Le 7è coupable, reconnu irresponsable, a été envoyé en traitement psychiatrique.

En vérité, le cannibalisme est un travers qui a jalonné l'histoire humaine depuis l'origine des temps. Aux XIè, XIIè et XIIIè siècles, autrement dit durant les croisades, les croisés s'étaient fait, en grillant et mangeant leurs ennemis arabes, une triste réputation de sauvages à cause de laquelle d'ailleurs ces derniers finissaient par éviter de les affronter sur le théâtre des combats. Plus tard, les conquistadors espagnols ont, à leur tour, massacré des millions d'Indiens d'Amérique et en ont rôti les plus jeunes pour les manger. Dans les temps modernes, il a été souvent fait état de cannibalisme dans la brousse africaine. Ce qui est surprenant, cependant, c'est que la chair humaine, rapportent quelques anecdotes, n'est pourtant pas comestible. Sous l'action du feu, elle fond totalement et seules quelques parties, quand elles sont rugueuses comme la paume de la main et la plante des pieds, résistent au feu et seraient comestibles...