Devant l'instauration des interdits auxquels les pays encore à la traîne sur le plan des libertés démocratiques recourent de plus en plus fermement pour contrôler l'expression sur le Net, l'ONU a pris en main le dossier. Elle a même chargé Frank La Rue, son rapporteur spécial, en charge de la promotion et la protection des droits à la liberté d'expression et d'opinion, de rédiger un rapport sur la question.
Ledit rapport devrait ensuite servir de base à la mise en place par consensus d'un accord international. Celui-ci lèverait donc les contraintes diverses qui restreignent l'accès à Internet, à l'exception, bien sûr, du côté pornographie et pédophilie pour lequel une criminalisation des infractions sujettes à des poursuites judiciaires serait renforcée. "Je pense que nous devons réduire les mécanismes de contrôle. Je pense bien sûr qu'il faut protéger les enfants et combattre la pornographie concernant les enfants. Mais nous devons criminaliser et poursuivre les responsables en justice, a déclaré Frank La Rue.
Pour ce dernier, il ne s'agit pas de censurer la toile, parce qu'il y a toujours moyen de la contourner, mais d'en libérer l'usage, sous la réserve précitée pour protéger les enfants.
Selon lui, la question des libertés sur Internet ne parviendra au sommet de l'ordre du jour international que dans un délai de cinq ans.