Cinq présentatrices de la chaîne El-Jazeera, appartenant à l'Emirat du Qatar, viennent de la quitter.
Elles se plaignaient depuis un moment déjà des pressions qu'on leur faisait subir à cause de leur tenue vestimentaire, jugée peu conforme aux canons de l'islamisme en vogue. La direction souhaitait sans doute les voir travailler revêtues d'une burqa ou de quelque voile intégral lui ressemblant.
Mais, plus profondément encore, c'est la ligne éditoriale de plus en plus penchée sur l'intégrisme islamiste qui a poussé ces dames à se retirer.
Comme l'ont déjà fait remarquer par le passé nombre de pays occidentaux, la chaîne s'est érigée en célébrité internationalement reconnue en faisant de l'islamisme radical son principal crédo. Et nombre de pays arabes la considèrent, pour cette même raison, comme persona non grata chez eux.
D'ailleurs, elle s'est toujours fixé comme objectif de récupérer l'ensemble des journalistes criant haut et fort leurs convictions islamistes dans leur propre pays d'origine, d'où ils ont été pour la plupart évincés ou simplement poussés vers la porte de sortie.
Le cas particulier des journalistes algériens, ayant rejoint El Jazeera, dès sa création, est fort remarquable. Tous les éléments qui chantaient jadis la gloire du FIS ont plié bagages vers elle d'autant qu'elle a su appâter ses nouvelles recrues par des salaires et des avantages mirobolants.
Le tout est de savoir maintenant si d'autres journalistes pourront suivre dans le sillage de ces présentatrices qui ont jeté le tablier...