Ronald Reagan avait inauguré, durant son mandat, un programme spatial appelé guerre des étoiles qui a fait date depuis, tant le ciel est aujourd'hui inondé de satellites à usage certes civil mais aussi militaire et en nombre apparemment plus important qui menacent le globe terrestre dans son ensemble.
Les Américains voulaient ainsi se donner les moyens de contrôler la planète entière et d'intervenir, le cas échéant, à partir du ciel pour détruire n'importe quelle cible menaçant leur sécurité, dans un délai relativement très court, de quelques petites minutes. On dit même que le champ de leur vision à partir du ciel se rétrécit désormais à quelques décimètres tout au plus, tant leurs travaux ont progressé tout au long de ces dernières années.
L'union soviétique, son plus redoutable adversaire déclaré de l'époque, n'était pas en état de concourir, n'ayant plus ni les moyens financiers ni les moyens techniques pour relever éventuellement le défi et ainsi l'empêcher de rester maître unique en la matière.
Aujourd'hui, 20 ans après l'implosion de l'empire soviétique, son héritier, la Russie, reprend le flambeau et semble progresser assez vite pour tenter de rattraper le temps et le terrain perdus depuis lors et de trouver des parades. Ainsi, 14 satellites militaires ont été lancés dans le ciel depuis le début de l'année, dont 11 ont été déjà placés sur orbite. De plus, Moscou est en voie de réalisation de systèmes de pré-alerte balistique qu'il compte rendre opérationnels au cours de cette année. Dans le même sens, en matière de protection, le colonel Sigalov, chef d'une brigade antiaérienne, a déclaré, selon Ria Novosti, l'agence de presse publique : " Nous sommes en train de développer de nouvelles armes capables de détruire des cibles dans l’espace", avant d'ajouter que l’armée russe devrait prochainement "protéger le ciel de Moscou contre les attaques spatiales". Pour cet officier supérieur, les batteries russes sont capables de détruire toutes les cibles volantes dans le secteur qu'elles protègent, celui de Moscou.
Les défenses anti-aériennes ainsi déployées seraient dotées de missiles S-300 PM et S-400. Ces derniers ont la faculté, semble-t-il, d'être propulsés à la vitesse de 4800 m/seconde, sur un rayon d'action de 400 km et à une altitude de 30 km, et sont opérationnels dans un délai de 5 à 10 minutes.
Pour sa part, Pékin, qui brigue dans un délai de moins de dix ans le second rang mondial en termes de puissance économique, n'est pas en reste. Il annonce régulièrement des propulsions de satellites à usage militaire et semble apparemment tout disposé à disputer sous peu le contrôle du ciel aux USA.
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