Comme un malpropre, le président nigérien, Mamadou Tandja, qui, à l'instar de ses collègues du Cameroun, d'Algérie, de Tunisie, et d'ailleurs, a défié l'ensemble de ses concitoyens en s'imposant pour un mandat à vie, vient d'être déposé par une junte militaire.
Le pronunciamento s'est déroulé hier, apparemment sans grande effusion de sang. Seuls quelques militaires - trois, semble-t-il - auraient été blessés au cours de la fusillade engagée par les putschistes contre la garde présidentielle.
A présent, tout est rentré dans l'ordre, selon les communiqués diffusés par le nouveau pouvoir militaire qui a déjà pris place à la tête de l'Etat. On assure que Tandja est placé sous garde surveillée dans une caserne militaire et que le pays, calme dans l'ensemble, a déjà retrouvé sa sérénité.
Les principaux partenaires du Niger, 3è producteur mondial d'uranium, ont accueilli quasiment avec satisfaction la nouvelle du coup d'Etat tout en le condamnant pour la forme.
Tel n'est pas le cas de l'Algérie qui s'est empressée de condamner énergiquement le putsch et de convier les Nigériens à un dialogue en vue d'un retour rapide au processus constitutionnel.
Il faut espérer que le vent qui souffle ainsi en faveur de la destitution forcée des différents dictateurs qui se sont installés en Afrique, parvienne aux portes notamment d'Alger pour débarrasser le pays de son président aussi minable qu'usé et passible de lourdes peines de prison.