Chaque fois que le gouvernement accorde une revalorisation du SNMG - cette fois il a été relevé de 12000 à 15000 DA à compter du 1er janvier prochain - il se rattrape toujours par le biais de la fiscalité, comme il est de règle.
Ainsi, projette-t-on, d'ores et déjà, une nouvelle taxation des prix de carburants, qui aura imparablement pour corollaire une hausse en cascades de l'ensemble des prix des produits de consommation courante, y compris alimentaires.
Autrement dit, quand il donne quelques piécettes d'une main, l'Etat en récupère le double ou le triple d'une autre.
Or, en l'état actuel de l'économie et de sa gestion au jugé, par un personnel aussi incompétent qu'inutile, c'est le niveau de vie de l'ensemble des franges basses et moyennes qui subissent directement le contrecoup de ces fluctuations non désirées. Bien peu de ménages peuvent se vanter aujourd'hui de manger à leur faim, de s'habiller de neuf et de partir en vacances. Et quand l'on y ajoute le chômage endémique qui justifie les "harragas" quotidiennes des jeunes, l'on se retrouve dans une situation vraiment chaotique où les gens se contentent seulement de survivre.
Pendant ce temps, la classe des riches, des corrompus et autres voleurs de biens publics se développe sans vergogne, donnant du pays une image tellement fausse que d'aucuns tendent à regretter d'avoir tant souffert dans la lutte de libération pour en voir confisquer le résultat aujourd'hui.
En complétant enfin l'ensemble par la privation devenue pérenne des droits et libertés individuelles, tous les ingrédients se trouvent réunis pour une explosion sociale qui risque d'emporter le pays à jamais.
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