Les premiers décès de la grippe A en Algérie

Le ministère de la Santé et de la population vient d'annoncer officiellement le décès de trois personnes des suites du virus de la grippe H1N1.

Une femme de 50 ans de Bikra, une autre de 27 ans d'Oran et son bébé en sont les victimes.

Au total 274 cas de contaminations ont été enregistrés jusqu'ici dans le pays, mais c'est la première fois que l'on signale des cas mortels.

Comme un peu partout en Europe et dans le monde, des écoles ferment aussi en Algérie, à cause de ce virus.

Un quatrième décès est survenu hier. Il s'agit, selon le communiqué du ministère de la Santé et de la population, d'un Constantinois de 37 ans.

Le même communiqué indique par ailleurs que 35 nouveaux cas de contaminations ont été enregistrés dans le pays : dix à Alger, sept à Constantine, trois à Batna, M'Sila et Biskra, deux à Sétif et Tizi Ouzou, et enfin cinq autres à Annaba, Bouira, Djelfa, Ghardaïa et Oran.

Le niveau d'alerte est élevé à 6 désormais, et un numéro vert, donc gratuit, (3030), est mis désormais à la disposition du public pour des demandes d'information éventuelles. Pour les internautes, il est plus simple encore de consulter le site web : www.sante.dz.

La campagne de vaccination, qui a déjà débuté à Alger, va se poursuivre au fur et à mesure de la réception par lots des 20 millions de doses commandées et dont la livraison s'étalera jusqu'à mai 2010.

Trois nouveaux décès ont été signalés, hier, par un communiqué du ministère de la Santé. Il s'agit de deux femmes enceintes de 33 et 43 ans à Alger et d'une autre jeune femme de 21 ans à Biskra.

La multiplication des contaminations se fait à une cadence apparemment effrénée depuis quelques jours, en Algérie. Toutes les wilayas en sont quasiment atteintes. Le chiffre total, d'après le même communiqué, s'établissait au 1er décembre à 335 malades.

Aussi, sonne-t-on d'ores et déjà une espèce de branle-bas de combat pour freiner l'expansion du virus. Les administrations, les écoles et les entreprises prennent leurs précautions pour prévenir les contaminations, et, le cas échéant, se préparer aux transferts des malades vers les hôpitaux. Les masques font un peu partout leur apparition et l'on s'interroge beaucoup sur les motifs des retards pris pour la vaccination à grande échelle.

Le chiffre des décès continue inexorablement de monter, sans que la simple ombre des vaccins, pourtant promis depuis deux mois au moins, ne vienne apaiser les sentiments de profonde inquiétude qui gagne les populations algériennes. On avait annoncé l'arrivée du premier lot de doses au début de ce mois, mais tout semble indiquer que c'était un nouveau mensonge, très grave cette fois dans la mesure où il concerne la santé des gens.

Quatre autres victimes viennent en effet d'être enregistrées dans la liste des contaminés ayant perdu la vie, au cours des dernières quarante-huit heures. Aujourd'hui c'est au nombre de 16 qu'ils se comptent, sur 389 personnes atteintes à travers 33 wilayas.

Face au désarroi des Algériens, le ministère de la Santé a vite trouvé un bouc émissaire, le directeur de l'Institut Pasteur, le professeur Abadi, dont il vient de décider le limogeage. Or, en la circonstance, c'est le ministre lui-même qui aurait dû être renvoyé comme un malpropre.

La menace de la grippe A atteint désormais son point culminant avec l'annonce, par le ministère de la Santé, de cinq nouveaux décès qui porte leur nombre total à 24 et 476 contaminés.

Quasiment toutes les wilayas du pays en sont atteintes, et il est à craindre qu'à la faveur de l'hiver ce virus ne se développe à une cadence beaucoup plus rapide.

Le plus grave est que les vaccins tardent encore à arriver, pendant que d'autres pays sont déjà très avancés dans leur programme de vaccination.

En quarante-huit heures, huit nouveaux décès dus à la grippe H1N1 ont été recensés en Algérie, portant ainsi le nombre de morts à 32 et 553 cas de contaminations connus. On estime, en effet, que le nombre des personnes atteintes du virus, mais qui ne se sont pas encore déclarées, s'élèverait aux environs de huit mille.

Au train où se développe le virus, les Algériens ont de sérieuses craintes de se trouver bientôt confrontés à un ravage par l'épidémie.

L'on indique, par ailleurs, que près de 800 000 doses de vaccin ont été réceptionnées, ces derniers jours. Elles sont apparemment destinées en premier lieu au personnel hospitalier et aux personnes fragiles.

Avec les deux nouveaux cas intervenus depuis hier, le nombre des décès grimpe à 38 désormais, et celui des contaminés recensés à 607, pour une estimation probable de l'ordre de 8000 malades qui s'ignorent. A l'échelle du monde, l'OMS parle de 11516 morts enregistrés jusqu'ici, dont 1000 depuis seulement une semaine.

Cette fois, c'est une femme cardiaque de 34 ans et un homme de 60 atteint d'une broncho-pneumopathie qui ont succombé à leur attaque par le virus H1N1, indique un communiqué du ministère de la Santé et de la population.

Quant aux vaccinations, elles restent toujours bloquées dans l'attente du feu vert de l'Institut Pasteur. Les analyses effectuées sur les 700 000 doses réceptionnées semblent donner des résultats peu probants, a-t-on appris par ailleurs. Et le problème est que l'Algérie, en vertu d'une clause particulière souscrite dans le contrat d'achat de ces vaccins, ne peut pas même se faire rembourser pour la partie payée jusqu'ici.

C'est dire que le pays continue d'être conduit à vau-l'eau par une bande de mafiosi ne cherchant que leurs intérêts personnels, bien loin donc d'assumer leurs responsabilités pour lesquelles ils sont pourtant grassement payés.

Le nombre de décès dus à la grippe H1N1 grimpe à 47, en Algérie, pour 746 personnes contaminées. C'est la semaine la plus lourde en décès imputables à ce virus depuis son apparition.

Indistinctement, les cas mortels concernent aussi bien des hommes que des femmes, et particulièrement quand celles-ci sont enceintes, a-t-on observé ici et là.

La campagne de vaccination a certes commencé, mais seul un tiers du personnel médical accepte jusqu'ici de s'y prêter. La mort d'une spécialiste en réanimation, au lendemain de sa vaccination semble-t-il, jette sinon l'effroi du moins la suspicion au sein de la corporation. Aussi, attend-on avec impatience les résultats de l'autopsie pour s'assurer que la défunte n'a pas succombé à son vaccin. Dans le cas contraire, les Algériens ne manqueront pas de bouder voire de rejeter le vaccin, d'autant que des doutes ont été déjà portés à l'attention du public par les réserves émises en provenance des laboratoires de contrôle qui ont opéré les analyses pharmacologiques.

Il est constaté, enfin, que les malades qui succombent le doivent principalement à des étouffements résultant de problèmes respiratoires aigus.

Sept nouveaux décès se sont déclarés depuis le 1er janvier 2010, portant le total à 54 depuis l'apparition du virus.

Le nombre des contaminés recensés se monte désormais à 808, pour une estimation de 100 000 malades qui s'ignorent.

De deux morts par semaine, la fourchette est rapidement montée à 7 ; ce qui fait craindre un accroissement à mesure plus rapide du nombre des victimes dans le pays.

Quand on sait, de plus, que la campagne de vaccination bat de l'aile, depuis le décès non élucidé du médecin de Sétif, il est permis de craindre une extension rapide de l'épidémie avec son corollaire de cas mortels.

D'après le bilan dressé par le ministère de la Santé et de la population, au terme d'une dizaine de jours de vaccinations, seules 1000 personnes du corps médical se sont fait vacciner. Il semble aussi qu'une forte proportion de personnel d'entretien, donc de gens peu lettrés, compose cette frange de vaccinés.

Par ailleurs, aucune femme enceinte sur les 650 000 attendues n'a daigné se présenter au vaccin, boudé apparemment par toute la population. Pourtant, ce sont les femmes enceintes qui ont payé jusqu'ici le lourd tribut avec 14 décès dus au virus H1N1.

Une telle situation regrettable à conduit le ministère à prendre d'autorité l'engagement d'offrir 9 millions de doses à l'OMS, si la situation venait à perdurer. Et l'on sait que leur achat a coûté des milliards de dinars aux contribuables.

Pour le corps médical, sa désaffection, en particulier, est étroitement liée aux décisions aussi inconsidérées qu'inacceptables prises par le ministre contre certains responsables. Notamment, il a limogé abusivement le directeur de l'Institut Pasteur, qui se refusait simplement de donner le feu vert à l'inoculation du vaccin tant que les analyses ne prouvaient pas son efficacité.

L'OMS a annoncé, aujourd'hui, la fin de la première pandémie grippale du 21ème siècle. Elle aura causé la mort de 18500 personnes depuis son apparition en avril 2009.

"Le monde n'est plus en phase six d'alerte pandémique. Nous entrons maintenant dans une période de post-pandémie", a déclaré la directrice de l'organisation, Margaret Chan, lors d'une téléconférence.

Cette grippe a surtout permis à des laboratoires pharmaceutiques de faire d'excellentes affaires avec la distribution de vaccins en quantité plus qu'excessive dans tous les pays du monde. Brillamment orchestrée par des spécialistes en cheville avec ces laboratoires, la campagne intensive de vaccination déclenchée partout sur la planète a bien enrichi au final les grands fabricants occidentaux de vaccins qui ont su placer avantageusement leur marchandise, pourtant considérée un temps comme génératrice d'effets secondaires très fâcheux.