A cause de "l'interprétation certainement faussée" des préceptes de l'islam, pour ne pas en dire plus, les Arabes, et plus particulièrement les Saoudiens qui revendiquent la paternité de cette religion, se distinguent souvent par des actes vraiment originaux qui les discréditent et les singularisent dans le monde. Jugeons-en.
Selon un article, publié dans le journal Le Monde par sa correspondante au Liban, Cécile Hennion, les policiers saoudiens ont profité du séjour chez eux d'un visiteur libanais, Ali Hussein Sbat, pour l'interpeller, l'arrêter, l'interroger, le juger et le condamner à la peine capitale sous le chef de "sorcellerie".
L'homme, de 46 ans, marié et père de 4 enfants, doit apparemment sa condamnation à son appartenance au mouvement chiite prédominant en Iran, qui, comme on le sait, se place aux antipodes du mouvement sunnite duquel relève la dynastie saoudienne.
Son tort, officiellement retenu en justice, est d'avoir pratiqué de la "magie", dans des émissions de télévision. Cela l'a rendu, aux yeux de ses justiciers, coupable de "sorcellerie" et d'insulte à l'islam pour en avoir violé un principe.
Le malheureux a moins de vingt jours pour se pourvoir en appel, précise l'article du journal. Mais, vu que les avocats saoudiens exigent un million de dollars pour prix de sa défense, il est hors de doute que le condamné n'a aucune chance de réunir une pareille somme qui, du reste, ne pourra servir à rien dans un pays toujours soumis à l'intransigeance de la charia.
Pour l'étiquette, il est néanmoins bon et positif de savoir que Ryad, gardienne du temple islamique, donne une fois encore la preuve de son approche rétrograde de la vie et des hommes d'une façon générale. Et les défenseurs de l'islam, en général, en ont en même temps pour leur grade dans cette affaire, eux qui ne cessent de proclamer haut et fort que l'islam est faite de justice et d'humanité. Les preuves sont là pour attester du contraire.