Parmi les premières interventions attendues aujourd'hui à l'ONU, à l'occasion de l'ouverture de son assemblée plénière annuelle, celle de Kadhafi a particulièrement brillé par son aplomb.
Le leader libyen, qui y fait là son premier discours, s'en est immédiatement pris au Conseil de sécurité, dont il a fustigé le monopole mis en place par les membres permanents. "Le veto est contraire à la Charte de l'ONU, l'existence de membres permanents est contraire à la Charte", a-t-il notamment plaidé.
Il a stigmatisé aussi le comportement des grandes puissances qu'il accuse d'avoir fomenté, depuis 1945, de nombreux conflits pour défendre ou poursuivre leurs seuls intérêts.
Tant sur l'un comme sur l'autre sujet, de nombreuses voix se sont déjà fait entendre pour dénoncer un état de fait qui est loin de concourir au maintien de la paix et de la sécurité à l'échelle de la planète. Répondant à des journalistes de TV5, qui l'interrogeaient la veille de la visite de Sarkozy, ces derniers jours, au Brésil, le président Lulla n'a pas manqué de railler l'ordre mondial tel qu'établi aujourd'hui par les grandes puissances. Il s'était déclaré prêt à exiger, en même temps que d'autres dirigeants des pays émergents et autres, que l'on revisite le statut de l'ONU, ainsi que celui du Conseil de sécurité, le plus tôt possible.