A Gdansk, les Polonais commémoraient aujourd'hui le soixante-dixième anniversaire des premières hostilités marquant le début de la seconde guerre mondiale.
De nombreux chefs d'Etat et Premiers ministres européens étaient conviés aux cérémonies de recueillement qui ont rappelé l'histoire douloureuse du nazisme qui a coûté au monde quelques soixante millions de morts.
C'est en effet dans cette ville que les premiers coups de feu ont été tirés par un navire de guerre allemand, le 1er septembre 1939, sur une caserne militaire polonaise et déclenché l'horrible conflit, où les seuls Polonais compteraient quelques six millions de tués.
La chancelière allemande, Angela Merkel, est intervenue à la tribune pour faire une déclaration émue et chargée de regrets où elle a reconnu explicitement la faute de l'Allemagne hitlérienne qui a précipité le monde dans un enfer de feu et de sang. Au nom de son pays elle s'est excusée auprès des victimes, avant de se féliciter du règne de la paix qui, en Europe, a succédé aux impitoyables affrontements de 1939 à 1945.
Le Premier ministre Poutine a également pris la parole pour déplorer les pertes considérables principalement subies par l'ex URSS, avec la perte de près de vingt-cinq millions de vies humaines.
Sans l'aveuglement, il est vrai, d'Hitler, le monde aurait sans doute vécu ses sept dernières décennies dans la paix et surtout loin sans doute de la menace atomique que la guerre a générée, loin aussi des déchirures qui ont particulièrement ensanglanté le Moyen-Orient avec la fixation d'Israël en Palestine. Mais, d'un autre côté, on ne peut nier que sans cette guerre et le choc terrible qui l'a accompagnée, le monde colonial serait resté en l'état, maintenant sous servitude des milliards d'êtres humains.