Ce n'est pas la première fois que les services britanniques sont accusés d'avoir torturé des prisonniers dans le cadre de leur lutte contre le terrorisme.
Déjà, en mars dernier, un Britannique du nom d'Azhar Khan, arrêté en Egypte, en juillet 2008, a dénoncé les tortures qu'il avait subies dans ce pays, sous le contrôle des services secrets de Sa Majesté. Durant cinq jours, rapportait son avocat, ses tortionnaires s'activaient de la sorte pour lui faire avouer des actes qu'il persistait pourtant à nier.
Or, juste un mois plus tôt, Benyam Mohamed, un autre supplicié déclarait, à son retour de Guantanamo, avoir été torturé au Pakistan et au Maroc, en présence et sous le contrôle des agents du MI5.
A présent, c'est un troisième, du nom d'Ahmed Rangzieb, indique le journal Le Monde, qui place ces mêmes services dans une bien fâcheuse situation. Il annonce non seulement avoir été torturé, lui aussi, au Pakistan, avant sa extradition au Royaume Uni, à la demande d'espions du MI5, mais il accuse ces mêmes services d'avoir tenté un chantage avec lui. "Nous allons alléger ta peine - car, ce Britannique a été condamné à 10 ans de prison, en décembre 2008 -, en contrepartie de ton abandon des accusations de torture portées contre les services".
Ahmed Rangzieb n'est pas prêt de céder sur un tel chantage qu'il porte aujourd'hui sur la place publique, en soulevant, à son tour, dans le pays de Sa Majesté, le grave problème de la compromission des services secrets dans la torture.
En fait, ce n'est pas d'aujourd'hui que ces pratiques ont été déjà décriées, du temps même de Tony Blair à la tête du gouvernement. Bush et sa clique de décérébrés en avaient donné le signal dès le lendemain de l'attaque du 11 septembre. Pour lui et ses adjoints Cheney et Rumsfeld, l'usage de la torture qui avait fait ses preuves en Algérie, au Vietnam, en Bolivie, au Chili, en Argentine et ailleurs devait être appliqué par les forces américaines sur l'ensemble de leurs terrains d'opérations.
Le gouvernement britannique et d'autres encore, qui font partie de la coalition engagée en Irak et en Afghanistan savent donc pertinemment, pour avoir avoir eux-mêmes approuvé ces méthodes barbares, que leurs forces ne se sont jamais privé de les exercer sur le terrain.
Aujourd'hui, évidemment, tout ce beau monde a piètre figure devant les peuples de la planète qui découvrent leur véritable visage, celui de tortionnaires et d'assassins.
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