L'homme et le sexe

Toutes les hypothèses impliquant dans des travers sexuels seulement des hommes du bas peuple sont jour après jour démenties par les faits. Les différentes affaires examinées, dans ce cadre et par-devers les tribunaux, tout particulièrement en Europe, tendent à prouver que ni la culture, ni l'aisance ou la richesse, ni l'appartenance à un milieu privilégié de la société ne dispensent l'homme de céder au désir de satisfaire son désir animal de s'accoupler à l'autre sexe, fût-il une petite enfant de moins de dix ans. Là encore, il faut émettre la réserve que l'instinct animal commande au mâle de ne jamais chercher à s'approcher d'une femelle en bas âge.

Le cas particulier de Jean Faure, sénateur apparenté à l'UMP, qui est jugé depuis ce matin par la Cour d'assises de Paris, en est une parfaite illustration.

Cet homme, âgé aujourd'hui de 72 ans, est accusé d'avoir violé la fille de son ancienne maîtresse, quand elle avait entre 6 et 11 ans.

Aujourd'hui âgée de 28 ans, cette jeune femme doit certainement vivre depuis un calvaire inoubliable à cause duquel elle a fini, seulement à partir de 2003, par déposer plainte contre son violeur. Car, ce dernier, non content d'avoir abusé impunément de la malheureuse, pendant qu'elle était enfant, a tenté à cette date de la relancer, après l'avoir incidemment rencontrée dans la rue.

Que doivent en penser, à présent, l'épouse et la progéniture de ce monstrueux bipède ? Quel regard porteront sur lui désormais ses camarades du parti dont il ternit les couleurs ? Comment ne pas infliger une peine double largement méritée à un tel énergumène qui ne semble pas même prendre conscience de l'indignité de son statut, celui de parlementaire chargé de veiller sur le bien-être de la société, sur sa sécurité et la préservation de la morale ?

Le tribunal a rendu, hier, son verdict : l'inculpé a été relaxé au terme de cinq heures et demie de délibérations.

Pourtant, l'avocat général, dans ses réquisitions, avait requis 6 à 8 années d'emprisonnement à l'encontre du sénateur de l'Isère.

Comme ce dernier est apparenté UMP, il n'y a finalement rien de surprenant à ce qu'il s'en soit sorti à très bon compte. "Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir selon que vous êtes riche ou misérable", dit la fable de La Fontaine. En l'occurrence, c'est le procureur général qui a tort, ici, d'avoir été au-delà des limites acceptables ; c'est du moins ce que le verdict laisse clairement comprendre.

Quant à la malheureuse victime, elle n'a, bien sûr, que ses yeux pour pleurer ; surtout pour s'être inutilement exposée publiquement et avoir pris tant de risques pour rien.

En fin de compte, si le ministère public ne fait pas appel de ce jugement, il y a là de sérieuses raisons pour les associations de défense des droits de la femme de s'inquiéter, voire de s'insurger.