L'Airbus qui s'est écrasé dans l'Atlantique a fait 228 morts

Les traces de l'Airbus A330 d'Air-France qui s'est abîmé en mer, dans la nuit de dimanche à lundi, avec 228 personnes à bord, n'ont à ce jour pas été localisées. Contrairement à ce qui avait été avancé au cours de ces trois derniers jours, les débris récupérés par la marine brésilienne n'appartiennent pas à cet aéronef.

Ce dernier, en provenance du Brésil, a disparu totalement, après avoir été foudroyé au beau milieu de l'Atlantique.

A Paris, l'on ne se préoccupe désormais que de la localisation rapide des boîtes noires de l'avion, seul moyen d'expliquer les circonstances exactes de la catastrophe. Dans un délai maximum d'un mois, ces boîtes émettent des sons permettant de les situer. Mais, au-delà de cette période, elles cesseront leurs émissions, ce qui rendra leur localisation d'autant plus impossible qu'elles s'enfoncent entretemps dans les eaux. De plus, à l'endroit supposé être le point de chute de l'appareil, la profondeur abyssale de l'océan est très élevée et son accès peut-être impossible. Les conditions météorologiques particulièrement contraignantes en cette période éloignent encore tout espoir d'atteindre ces boîtes.

Aussi, les autorités françaises ont-elles sollicité les services concernés de Washington à l'effet de les aider à faire avancer leurs recherches. Les Américains disposent en effet d'appareils sophistiqués de détection sous-marine.

Mais, d'ores et déjà, l'on craint de devoir refermer très vite ce dossier, vu le grand éloignement et la superficie considérable de la zone susceptible d'abriter les restes de l'avion.

L'armée brésilienne a repêché ces dernières quarante-huit heures 5 corps de passagers de l'avion A330 ainsi qu'un siège de l'appareil et quelques effets personnels des victimes.

Après vérification, il s'avère que le billet d'avion trouvé hier appartient bien à l'une de ces dernières.

Pour les besoins des recherches, pas moins de 14 avions (dont deux français) ont été mobilisés, de même que 5 navires. L'amélioration des conditions météorologiques les a beaucoup favorisées.

L'armée de l'air semble ne garder aucun espoir quant à retrouver des survivants. Elle continue néanmoins de prospecter les lieux, en tenant compte du déplacement possible des corps par les courants marins.

A présent, c'est un total de 16 corps qui ont été repêchés par les secours diligentés sur l'Atlantique, du côté brésilien comme du côté français. De multiples débris ont été également récupérés des profondeurs ; ils prouvent définitivement qu'il s'agit bien du vol de dimanche dernier qui s'est abîmé à 1100 km des côtes brésiliennes.

Si la cause de la catastrophe reste toujours inexpliquée, l'on avance l'hypothèse d'une défaillance du système de mesure de la vitesse des avions A330. Mais, l'on reste malgré tout prudent, en haut lieu, pour ne privilégier aucune hypothèse pour l'instant.

D'ores et déjà, le personnel de vol de la compagnie Air-France a commencé à s'agiter pour exiger le remplacement de ce système de mesure considéré à tort ou à raison comme défaillant dans ce type d'aéronefs.

Les enquêteurs en charge de ce dossier sont toujours perplexes. Ni les cinquante cadavres déjà repêchés ni les différents débris de l'appareil récupérés ne permettent d'établir avec certitude la cause de la catastrophe survenue le 1er juin dernier.

Ils sont par contre certains d'une chose, c'est qu'il n'y a pas eu d'incendie à bord de l'avion ni d'explosion faisant penser à un acte terroriste, puisqu'aucune trace d'un départ éventuel de feu n'est jusqu'à présent retrouvée.

Aussi, privilégie-t-on d'ores et déjà la piste d'un incident d'origine technique - en dépit des protestations véhémentes de l'avionneur comme d'Air France - survenu par surprise qui a précipité l'aéronef vers l'océan. Des signes évidents indiquent que le personnel de bord se trouvait, au moment de cet incident, dans les couloirs de l'appareil, alors qu'en règle normale ils doivent être, comme les passagers, fixés à leur siège par des ceintures de sécurité dès l'annonce d'une menace quelconque mettant leur vie en danger.

Enfin, toute la lumière ne pourra être faite qu'une fois les boîtes noires retrouvées. Malheureusement, le fond de l'océan est à plus de 5000 mètres à l'endroit supposé les abriter.

Le Brésil a annoncé hier l'arrêt des recherches engagées pour retrouver principalement les cadavres des passagers de l'avion d'Air France qui s'est écrasé il y a près de quatre semaines au milieu de l'Atlantique.

51 corps de victimes ainsi que plus de 600 débris de l'appareil ont été récupérés jusqu'ici, selon les dernières informations publiées. Mais les boites noires, sur lesquelles se concentrent les efforts désormais, restent toujours inaccessibles au fond de l'océan, et il est à craindre qu'elles cessent d'émettre dans un avenir proche.

Du côté français, un sous-marin nucléaire ainsi que deux navires affrétés spécialement pour la détection de signaux sont à pied d'oeuvre et sillonnent la zone sur un rayon de 80 km environ autour du point de chute présumé de l'aéronef. Mais le signal électronique envoyé par les boîtes noires n'est recevable que dans un rayon de deux kilomètres seulement ; d'où la difficulté de les situer.

Les recherches poursuivies à l'effet de retrouver les boites noires de l'Airbus semblent avoir pris fin avec le retrait sur Dakar, où il est attendu aujourd'hui même, du navire océanographique "Pourquoi pas?" de l'Institut français de la recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer).

La prospection de la zone circonscrite comme étant le lieu du drame s'est déroulée sur un rayon de 75 kilomètres, sans donner quelques chances de retrouver ces fameuses boites, lesquelles semblent avoir cessé d'émettre depuis déjà quelques semaines.

Les enquêteurs estiment que la deuxième phase de recherches est close et qu'ils doivent se contenter désormais de l'examen approfondi des débris récoltés jusqu'ici pour tenter de percer au jour les causes de la catastrophe.

On parle, bien sûr, du projet d'engager une troisième phase de recherches, au financement de laquelle Airbus et Air France se déclarent prêtes à apporter leur concours, mais l'on ignore qui va la piloter et surtout dans quel objectif, vu que les profondeurs de l'eau atteignent des sommets de 3000 et 3500 m dans la région concernée et que tout espoir de mettre la main sur les boites noires est considéré comme vain.

D'importants débris de l'avion Airbus A330 qui s'est écrasé le 1er juin 2009 dans l'Atlantique avec 228 passagers et membres de l'équipage à bord ont été remontés des eaux, grâce aux recherches de WHOI (Woods Hole Oceanographic Institution) entreprises avec le navire Alucia, a-t-on annoncé officiellement aujourd'hui à Paris.

D'après Nathalie Kosciusko-Morizet, la ministre de l'Écologie, des corps ont également été ramenés en surface : "Je ne suis pas technicienne mais tout n'a pas explosé, il y a une partie de l'habitacle et dans cette partie de l'habitacle, il y a des corps", a-t-elle dit. "Il y a des identifications possibles", a-t-elle précisé.

Le secrétaire d'État aux Transports Thierry Mariani, a refusé, lui, d'indiquer le nombre de corps découverts, se contentant de dire sur France-Info : "On garde un certain nombre de détails pour les familles des victimes", a-t-il déclaré, avant d'ajouter que cette découverte était "une surprise".

Cette nouvelle suscite d'importants espoirs de pouvoir expliquer aussi, à défaut des boites noires restées jusqu'ici introuvables, les causes de la catastrophe du vol d'Air France Rio de Janeiro - Paris.

Le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) chargé de l'enquête technique et dépendant de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) du ministère des Transports ne perd pas espoir, de son côté, que l'on retrouve très bientôt ces boites noires, pour faire ainsi toute la lumière sur les points restés ombrageux du crash.

Une des deux boites noires de l'avion d'Air France qui s'est écrasé dans l'Atlantique le 1er juin 2009 causant 228 morts a été enfin repêchée, annonce une dépêche de l'AFP.

"Le module mémoire de l'enregistreur de paramètres a été remonté à bord du navire Ile de Sein par le robot Remora 6000 à 16 h 40 UTC" (soit 18h40 heure de Paris), annonce un communiqué du BEA.

L'analyse des données de cet enregistreur, sous réserve qu'elles n'aient pas souffert de leur séjour dans l'eau depuis maintenant bientôt deux ans, permettra d'établir les causes, restées jusqu'ici mal élucidées, de la catastrophe.

Quant à l'épave, elle se trouve à 4 000 m de profondeur.

Un communiqué du BEA (Bureau d'enquêtes et d'analyses de l'Aviation civile) se dit rassurant à propos de la lecture des boites noires de l'Airbus qui s'est écrasé dans l'Atlantique. "A la suite des opérations d'ouverture, d'extraction, de nettoyage et de séchage des cartes mémoires des enregistreurs de vol, les données ont pu être lues au cours du week-end par les enquêteurs", dit le communiqué.

Les 23 mois passés au fond de l'océan ne semblent donc pas avoir altéré les enregistreurs tout récemment remontés à la surface. On estimait d'ordinaire à 3 mois seulement la durée de conservation des données enregistrées dans les boites noires, l'une recueillant les paramètres de vol et l'autre les enregistrements sonores dans le cockpit.

L'analyse de leur contenu demandera néanmoins quelques semaines, avant d'en tirer des conclusions permettant de mettre au jour les causes de la catastrophe qui avait fait 228 morts le 1er juin 2009. De nombreuses zones d'ombre empêchent en effet de l'expliquer jusqu'ici et d'aiguiller la justice qui doit nécessairement statuer en vue des indemnisations requises au profit des familles de victimes.