Après les 68 arrestations opérées en son sein la semaine dernière, la mafia napolitaine a été ébranlée ce matin par 80 autres.
Deux raids des carabiniers italiens ont atteint trois familles les plus nocives de la Camorra, dont le clan Sarno, l'un des plus puissants. L'ensemble des personnes appréhendées doivent répondre des griefs d'associations de malfaiteurs, de trafic de drogue, d'extorsion de fonds, d'usure et de blanchiment d'argent sale. Ils obligeaient en particulier les commerçants et les industriels au paiement d'un impôt dit "il pizzo" pour alimenter les caisses de la mafia.
Dix femmes sont au nombre des suspects, y compris l'épouse de l'un des deux chefs de ce clan incarcérés déjà le 5 avril dernier. Cette femme a pris la succession de son mari dans la gestion des affaires du clan.
Le coup de filet a surtout atteint des dizaines de dealers, dont des mineurs, et de revendeurs de drogue importée d'Espagne.
Il semble, enfin, que, contrairement au passé, les autorités italiennes soient fermement décidées à combattre ces organisations criminelles jusqu'à leur extermination. Jamais, en effet, tant d'arrestations qui se multiplient depuis un certain temps, ne les ont frappées aussi durement, elles et les responsables politiques qui les couvraient jusqu'alors, à différents niveaux.