Le journal Le Monde publie une statistique européenne de 2007 qui fait état d'une chute importante du niveau de vie, d'une part ; et, d'autre part, d'une disparité notable des revenus entre l'Est et l'Ouest de l'Europe.
Cette photographie de la vie sociale concerne pourtant une période bien antérieure à l'apparition de la crise et de ses conséquences extrêmement négatives sur la vie des Européens, à partir de 2008. En d'autres termes, si le capitalisme, au summum de sa soi-disant réussite, n'a pas répondu aux attentes légitimes des peuples, qu'en sera-t-il demain quand la crise aura largement amplifié ou accentué ses faiblesses ?
Car, en 2007 déjà, nombre de ratios indiqués sont suffisamment éloquents pour souligner non le progrès mais le recul du niveau de vie en Europe.
Pour bien en saisir l'étendue, il est mieux indiqué de prendre connaissance de l'article du journal en cause, que voici dans son intégralité :
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Plus d'un Européen sur trois incapable de faire face à une dépense imprévue, selon Eurostat
Un Européen sur trois vit trop chichement pour faire face à une dépense imprévue. Tel est le constat dressé jeudi 28 mai par l'office européen des statistiques, Eurostat, qui pointe aussi d'énormes disparités entre Europe orientale et Europe occidentale.
Selon des statistiques collectées en 2007, avant donc que l'Union européenne n'entre en récession et que le chômage ne s'envole à des niveaux inégalés, 34 % des Européens vivent dans un foyer ne pouvant faire face à des dépenses imprévues. Autre enseignement dispensé par l'enquête d'Eurostat : la proportion de foyers peinant à boucler leurs fins de mois est beaucoup plus élevée dans les pays entrés dans l'UE depuis 2004. Ils sont ainsi plus de six sur dix (63 %) en Hongrie ou en Lettonie, plus d'un sur deux (54 %) en Pologne et plus de quatre sur dix en Roumanie.
Dans les pays de l'ouest de l'Europe, en revanche, la situation est meilleure, même si, là aussi, certains contrastes apparaissent. Pour preuve, 39 % des Irlandais se retrouvent démunis face à des dépenses imprévues, contre 36 % des Allemands, 33 % des Français, 32 % des Italiens et 29 % des Espagnols, à égalité avec les Autrichiens.
Apparemment, les pays nordiques, en particulier le Danemark (19 %) et la Suède (18 %), sont ceux qui s'en sortent le mieux, du fait d'un bon niveau de protection sociale. Seule exception, la Finlande, plus proche de la moyenne européenne avec une part de 30 %.
Enfin, quelque 7 % des Européens, sans être classés "pauvres", ont parfois du mal à s'acquitter des dépenses courantes et accusent des retards dans le règlement de leurs factures de consommation de leur logement principal (eau, électricité...), selon ces statistiques. Une moyenne qui double en Grèce (16 %), en Pologne (17 %) ou en Hongrie (18 %).
Source : http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2009/05/28/plus-d-un-europeen-sur-trois-incapable-de-faire-face-a-une-depense-imprevue-selon-eurostat_1199368_1101386.html#ens_id=1141592