Peu avant quinze heures, aujourd'hui, Chrysler a demandé à être placée sous la protection de l'article 11 de la loi américaine sur les faillites. Cette procédure lui permet de poursuivre son activité tout en échappant à ses créanciers.
Jusqu'à la dernière minute, l'entreprise nourrissait l'espoir d'être rachetée par Fiat, mais cette dernière semble être plus intéressée par le nouveau statut qui sera celui du constructeur américain. Cela lui donnerait la possibilité de mettre la main sur les seuls actifs qu'elle convoite dans la société américaine.
D'un autre côté, si les salariés de celle-ci se sont montrés plus coopératifs pour faire aboutir l'accord avec Fiat, les créanciers, par contre, se sont mis en travers. Les 45 banques et autres fonds d'investissements, conduits par JP Morgan Chase, leur chef de file, ont rejeté la proposition de percevoir 2,25 milliards de dollars sur les 6,9 détenus comme créances.
Chrysler a produit sa première voiture en 1924. Elle a fusionné avec Daimler-Benz en 1998. Mais, en 2007, le constructeur allemand s'est délesté de 80 % du capital de Chrysler au fonds d'investissements américain Cerberus pour 5,5 milliards d'euros.
Chrysler doit aujourd'hui sa chute à la crise économique qui a restreint désormais les crédits bancaires, donc ses sources de financement. Elle est désormais en faillite, bien qu'elle poursuive ses activités, le temps de sa restructuration.