Rien n'intéresse la France dans ses relations avec l'Algérie que le côté économique. Pour préserver ses intérêts, Paris a même fermé les yeux complètement sur les diverses atteintes aux droits de l'homme constatés sur l'autre rive, et tout particulièrement encore sur la récente fraude électorale si remarquée par l'ensemble de la presse française.
Xavier Driencourt, l'ambassadeur de France à Alger, vient de confirmer la proposition de son pays de vendre des frégates à l'armée algérienne. Il a fait cette déclaration aux journalistes, en présence d'Axel Poniatowski, président de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale française, actuellement en visite dans la capitale algérienne.
Le diplomate a précisé qu'il s'agissait de trois frégates, de type Fremm (Frégate européenne multimissions) dont une ASM (Anti-sous-marin) de haute capacité opérationnelle, au prix unitaire de 450 millions d'euros. De fabrication franco-italienne ce type de frégate a été également acheté par le Maroc.
Il est possible, enfin, a-t-on laissé entendre, que Bouteflika, lors de sa prochaine visite à Paris, paraphe le contrat de vente de ces frégates.