Le Venezuela est disposé à se porter à la rescousse de l’Iran, pour l’approvisionner en carburants. C’est, en tout cas, la déclaration faite par le ministre vénézuélien de l’Energie, Rafael Ramirez, rapportée par Ria Novosti, citant l’Associated Press.
Les troubles créés récemment en Iran, à la suite de la promulgation de la loi portant rationnement de l’essence, à raison de 100 l par mois et par automobiliste, se sont en effet soldés par l’autodafé d’une vingtaine de stations service et l’arrestation de 80 personnes.
Grand producteur de pétrole, l’Iran souffre toujours en effet de l’incapacité de ses raffineries à assurer plus de 40 % de la consommation du pays, ce qui l’oblige à importer la différence. Mais, avec les restrictions imposées par le Conseil de sécurité, dans le cadre de la « dénucléarisation » de l’Iran, rares sont les pays pouvant braver les interdits prononcés par ce conseil.
En attendant, Ahmadinejad, le président iranien et son hôte, le président Hugo Chavez, ont posé lundi dernier la première pierre d’une unité de production de méthanol, un composant indispensable dans le raffinage des carburants pour véhicules automobiles. Une unité semblable est d’ailleurs prévue au Venezuela, ajoute l’agence Ria Novosti.