En s'éveillant au modernisme, l'empire du milieu, qui enregistre par ailleurs le plus grand nombre d'internautes dans le monde, tient non seulement à contrôler son peuple de très près mais à pénétrer les secrets des autres peuples.
Ainsi, deux rapports successifs épinglent la Chine comme étant le pays qui conçoit le plus de logiciels informatiques destinés à infiltrer les données des internautes, des agissements pourtant que l'on sait universellement décriés pour leur caractère relevant de la cybercriminalité.
Le premier de Microsoft, publié en novembre 2008, mettait en garde contre ces intrusions via les navigateurs Internet. Il avait même évalué à 47 % la part mondialement occupée en la matière par les Chinois.
Le second de février dernier, émanant du concepteur d'antivirus Kasperski, confirme le constat de Microsoft et attribue à la Chine le rôle de premier créateur mondial de ce type de logiciels.
Les autorités chinoises se servent, à cette fin, d'outils de pénétration du type spyware et ce, semble-t-il, de manière quasi officielle.
De plus, tout en interdisant le piratage informatique à titre privé dans le pays, elles tiennent, par contre, à garder un oeil vigilant sur tous les échanges Internet opérés à partir de leur sol. La surveillance s'exerce à l'aide de filtres qui censurent certains sites avec l'aide d'opérateurs étrangers comme Google, Yahoo, etc.
Bien que la loi prévoie expressément le respect de la vie privée en Chine - chose qui, du reste, n'a jamais été mise en application -, les autorités passent outre et n'ont guère besoin de l'autorisation d'un juge, comme cela se passe dans les pays de droit, pour surveiller un internaute.
L'objectif apparent du régime étant celui de contrôler les mouvements de tout le monde, y compris dans la rue chez lui, ce n'est donc pas par hasard que plus de 300 000 caméras de surveillance ont été placées à Pékin et que des projets similaires, programmés sur 7 ans, voudraient étendre cette surveillance à l'ensemble des autres villes du pays.