Pas d'embellie de l'économie mondiale avant 2011

La récession, qui frappe les pays les plus riches, pourrait se poursuivre en 2010, indique John Lipski, directeur général adjoint du F.M.I. Le retour à la croissance n'interviendrait donc qu'à compter de 2011, a-t-il ajouté.

Au quotidien anglais Daily Mail, ce haut responsable a particulièrement fait remarquer que le PIB du 4è trimestre dernier et du trimestre en cours "aura été le plus marqué depuis la seconde guerre mondiale".

Du coup, le FMI se trouve-t-il dans l'obligation de revoir à la baisse ses prévisions pour l'année 2009, estimées initialement à 0,50 % de l'économie mondiale.

Devant cet état de choses, Lipski appelle des réponses politiques, et notamment une action monétaire, pour maintenir en fonctionnement le système financier.

C'est le 2 avril prochain qu'à Londres doit en principe se tenir la conférence du G20 - pays industriels et pays en voie de développement - pour tenter de trouver des solutions à la crise actuelle.

Le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, de passage à Genève où il a assisté à une réunion du B.I.T., confirme la gravité de la situation économique mondiale.

"La situation (...) constitue le premier revers en plus de cinquante ans pour la croissance mondiale", a-t-il déclaré, en rappelant la prévision du FMI d'une récession mondiale pour l'année en cours, avec une baisse du PIB prévue entre 0,5 et 1%, rapporte le journal Tribune.

"Il y a une possibilité de reprise en 2010 mais cela dépendra de certaines conditions" ainsi que "des politiques audacieuses" attendues des gouvernements, a ajouté l'ancien ministre français. "Il faut agir maintenant" en relançant "la demande car les politiques monétaires ont atteint leurs limites", prévient-il, contredisant ainsi les propos lénifiants tenus par les responsables de la BCE (banque centrale européenne), Trichet, et de la FED américaine, Bernanke.

Le discours du patron du FMI sonne comme une espèce de mise en garde à l'adresse du G20 appelé à se réunir dès la semaine prochaine pour examiner dans le fonds les remèdes à apporter rapidement au redressement de cette situation si préoccupante.