D'après le journal Le Monde d'aujourd'hui, 19 personnes sont mortes et 34 000 autres atteintes par cette maladie depuis le début de l'année.
La dengue, qui a sévi au début du siècle dernier avant d'être éradiquée au milieu des années quarante, est une maladie transmise à l'homme par l'intermédiaire des moustiques. Elle a réapparu il y a une vingtaine d'années, essentiellement dans les zones tropicales. Elle provoque au départ de fortes fièvres et peut être mortelle.
Cette maladie semble être aussi liée, selon un médecin spécialiste, aux "poubelles qui ne sont pas ramassées, aux pneus gardés ou abandonnés, aux sacs plastiques qui traînent, aux bouteilles jetées dans les zones urbaines... Tous ces objets, où peut s'accumuler ne serait-ce qu'une petite quantité d'eau, sont les principaux réservoirs utilisés par les insectes pour vivre et se reproduire."
Les services sanitaires qui sont conscients de la gravité du problème ont d'ailleurs décidé de faire du 7 mars prochain la journée "libre de toute activité privée et publique, où il faudra mobiliser les habitants pour qu'ils participent, au cours de ces vingt-quatre heures, à éliminer les déchets, potentiels refuges des moustiques".
Mais la mobilisation entreprise au niveau tant des ministères que des forces armées et de la police pour lutter contre ce fléau n'a de chance d'aboutir que si la communauté internationale est sensibilisée pour fournir "de gros engins de fumigation pour travailler l'ensemble du périmètre de la ville, qui s'étend sur plus de 35 000 hectares", souligne-t-on.
"L'épidémie de dengue n'est pas qu'un problème de santé, c'est aussi un problème d'assainissement de l'environnement et des eaux, lié à la pauvreté et au manque de moyens", prévient le médecin précité qui ajoute : "C'est aussi la conséquence du réchauffement climatique, et, en ce sens, c'est un fléau qui va au-delà de la Bolivie."