Le sida devient la maladie qui tue en Chine davantage que la tuberculose et la rage. C'est ce qu'indique un communiqué du ministre de la Santé qui s'inquiète de l'extension du fléau à travers le pays.
Il y a quasiment un mort dénombré par heure, à cause du sida, ce qui donne un résultat stupéfiant de près de 6900 décès durant la période janvier à septembre 2008, est-il indiqué.
Près de 35000 Chinois seraient décédés des suites de cette maladie depuis l'origine. Et environ 265 000 cas de porteurs du virus ont été officiellement détectés.
C'est bien la première fois que le gouvernement chinois fait la lumière sur les dégâts causés par le virus HIV. Il avait tendance jusqu'ici à minimiser l'importance de son impact dans le pays, bien que l'ONU ait toujours estimé qu'au moins 700 000 Chinois étaient atteints par le virus.
Faute par les autorités d'avoir pris en charge sérieusement les soins et les mesures de prévention qui s'imposaient en la circonstance, le virus a continué en effet de s'étendre dans le pays. Les vecteurs de transmission, notamment par la prostitution ou les transfusions sanguines en milieu hospitalier, échappent toujours au contrôle des institutions sanitaires. Ces dernières n'ont encore jamais réagi au besoin, par exemple, de mettre en place des points de distribution de préservatifs à l'intention des jeunes et surtout des toxicomanes, dont le nombre lui aussi tend à se développer. Elles n'ont pas non plus institué l'usage unique des seringues, pour mettre un terme à la propagation de la maladie à partir des centres de soins.