Trente-deux personnes au total ont été déférées, hier, devant le tribunal de Béchar pour répondre de malversations commises au préjudice des fonds publics.
L'ancien directeur de l'Hydraulique de Béchar, son collègue actuellement en fonction à Tindouf, trois chefs de service et de nombreux entrepreneurs locaux ont été mis en cause pour faux, usage de faux et corruption.
Ces malversations ont eu pour cadre les marchés souscrits, en non conformité avec les textes réglementaires, au titre de divers travaux relevant du programme sectoriel réparti à travers les communes de la wilaya.
A l'issue de leur audition par le juge d'instruction, des mesures ont été prises. Les deux directeurs et les trois chefs de service précités ainsi que quatre entrepreneurs privés ont été écroués. Huit autres entrepreneurs sont placés sous contrôle judiciaire et enfin neuf autres bénéficient de la liberté provisoire, tandis que le cas des six derniers, en fuite, n'a pas été tranché.
Dans la localité, qui a été sérieusement éprouvée par un scandale similaire en 1981/1982, cette affaire n'a pas soulevé trop de surprise au sein des couches populaires très au fait, de longue date déjà, des entorses récurrentes faites à la loi dans le domaine tout particulier du BTPH. Deux anciens walis (préfets) avaient été impliqués dans le premier procès ; ils ont été jugés et condamnés pour les mêmes motifs sans que cela ait jamais servi de leçon aux divers fonctionnaires qui leur ont succédé. Un ancien directeur de l'OPGI y purge également une peine de 20 années de prison pour des détournements commis au préjudice de l'organisme qu'il dirigeait et donc de l'Etat.