Participant d'un élan de générosité et d'unité nationale, le rapprochement du Parti républicain que tente d'amorcer le président américain se solde finalement par un échec cuisant. Il enregistre une seconde défection depuis maintenant moins d'un mois qu'Obama détient les rênes du pouvoir.
Le dernier désistement vient du sénateur d'opposition du New Hampshire, Judd Gregg, déclinant le poste de secrétaire au Commerce. Il est intervenu au lendemain de la démission présentée par Bill Richardson, initialement désigné à ce poste. Ce dernier, gouverneur démocrate du Nouveau-Mexique a été poussé vers la porte de sorte en raison d'une enquête sur sa possible implication dans un trafic d'influence.
Gregg justifie sa décision notamment par ses divergences portant sur le plan de relance économique récemment adopté par le Congrès. Il se trouvait, de plus, en porte-à-faux avec l'approche de son parti sur nombre de questions mises en oeuvre par l'équipe au pouvoir du Parti démocrate.
Le premier départ concerne Tom Daschle, du Parti républicain, qui avait été pressenti pour prendre le ministère de la Santé. Or, ce dernier n'était pas à jour du paiement de ses impôts : une dette de 100 000 dollars restait encore pendante au moment de sa nomination.
Ces épreuves ne manqueront pas d'affecter les électeurs américains, si elles venaient à se poursuivre, estiment certains observateurs. Obama a reçu mandat du peuple pour conduire une politique bien déterminée, celle de son propre parti, et non celle d'une coalition parlementaire, démarche requise sous d'autres cieux mais non aux USA, estiment-ils.