L'ordre en principe rétabli à Tananarive

L'agitation conduite ces derniers jours par le maire de la capitale malgache, Andry Rajoelina, un jeune affairiste de 34 ans, aux dents longues, et élu en 2007, est désormais contenue avec la destitution de ce dernier, prononcée aujourd'hui par les autorités centrales.

Rajoelina, après avoir soulevé des milliers de manifestants contre le régime du président Marc Ravalomanana, et provoqué les graves affrontements, entre eux et les forces de l'ordre, qui se sont soldés par des dizaines de morts et des centaines de blessés, prétendait pouvoir se saisir de la succession de ce dernier. Il avait même annoncé, hier, l'envoi, à cette fin, d'une requête devant la Haute Cour constitutionnelle demandant la destitution du président en exercice. Pour tenter de forcer la main à la Haute Cour, il avait même appelé les fonctionnaires à la grève générale et annoncé la composition, dès samedi prochain, de son prochain gouvernement.

C'était, bien sûr, sans compter avec la présence en place de toutes les institutions du pays, fussent-elles un tantinet ébranlées par les désordres de ces derniers jours. Le ministre de l'Intérieur a réagi avec vivacité aujourd'hui même en prenant un arrêté destituant de ses fonctions ce principal opposant du pays. Un administrateur provisoire, placé à la tête d'une délégation spéciale nommée en même temps, est chargé désormais d'assurer la relève du premier magistrat d'Antananarive.

Les Malgaches sont donc assurés, à présent, de la neutralisation du bouillant Rajoelina.