Une nouvelle affaire dite d'erreur médicale a été instruite, hier, par la Cour d'appel d'Oran.
A la barre, deux médecins, une gynécologue et un pédiatre étaient poursuivis, pour avoir manqué à leur devoir déontologique. Comme plaignant, il y avait principalement la mère rendue stérile après un accouchement d'une fillette devenue handicapée à vie. Ces événements déplorables, elle les a vécus lors de son admission dans une clinique privée où les inculpés l'avaient prise en charge.
Des débats essentiellement techniques qu'ont animés des experts désignés par le tribunal, les juges ont eu d'énormes difficultés à saisir toute la complexité du dossier. Grosso modo, la malheureuse parturiente, âgée de 34 ans à l'époque des faits, en novembre 2005, a été admise dans cette clinique, tôt le matin, pour accoucher par césarienne de son bébé, vers 10 heures. Une hémorragie s'en est suivie qui a conduit les praticiens à procéder à l'ablation de l'utérus, tandis que la patiente se trouvait alors dans le coma. Le bébé, né pourtant sain et pesant 2400 grammes, a été placé en allaitement artificiel. Ayant contracté une jaunisse, dès le deuxième jour, il est quand même sorti de la clinique au 4è jour malgré la persistance de sa jaunisse et surtout de signes inquiétants que laissait entendre son refus de prendre la tétée. Pris en charge, ensuite, par le CHU d'Oran, le nouveau-né ne pouvait être sauvé de son handicap psychomoteur qui, depuis, le condamne à vie. Ainsi, se résume l'histoire douloureuse et accablante de cette pauvre mère et de son bébé.
Contre toute attente, la Cour s'est conformée au verdict, rendu en première instance, à savoir la relaxe des inculpés.
Face à de semblables, épouvantables et récurrentes négligences ou incompétences du personnel exerçant dans les cliniques privées - pour preuve, l'enfant a été dirigée finalement vers l'hôpital -, le plus simple, mais aussi le plus sûr moyen de ne pas encourir un quelconque risque est de ne jamais recourir à leurs services. Quand on a besoin de se soigner, le mieux est toujours de se présenter à un hôpital, où ce type de fautes professionnelles est toujours peu courant.