Il n'y a pas qu'en Iran où l'on exécute des condamnés à mort par pendaison. Dans le pays du soleil levant, aussi, l'on continue sans trêve à ôter la vie de la même manière aux condamnés à la peine capitale.
A Tokyo, Nagoya (centre) et Fukuoka (sud-ouest), quatre hommes ont été pendus aujourd'hui même, suite à des crimes commis sur des personnes. Ils avaient été jugés et condamnés à cette peine. En octobre dernier déjà, deux autres criminels avaient subi le même sort. Et trente-six au total ont perdu la vie dans les mêmes conditions depuis décembre 2006.
Après les USA, le Japon est le second pays dit avancé où la peine de mort est toujours applicable, en dépit des pressions qu'y exercent les organisations internationales défendant les droits de l'homme. Ces deux puissances continuent de prétendre que le maintien de la peine capitale répond à une demande expressément demandée par le peuple. Faux, répondent ces organisations : les consultations ont été faites de telle sorte à provoquer des réponses orientées des électeurs.
"Le Japon continue de condamner à mort des criminels et de les enfermer pendant des décennies dans des prisons où règnent le secret et l'isolement, dans l'ignorance ou le mépris de l'opinion mondiale", déplore, dans un rapport, Florence Bellivier, secrétaire générale de la FIDH. Plus tristement encore, Dan Van Raemdonck, vice-président de cette organisation, a rappelé qu'"aucune révision de procès de condamnés à mort n'a été acceptée depuis 1986 et aucun condamné n'a été gracié depuis 1975", rapporte le journal Le Monde.