A Poznan, en Pologne, la communauté internationale planche depuis lundi dernier, sous l'égide de l'ONU, sur le problème du réchauffement climatique. Elle espère parvenir à asseoir les bases d'un accord qui prendra nom de Traité de Copenhague dont la signature est prévue en 2009. Il est destiné à remplacer celui de Kyoto, qui n'a pas été ratifié par les USA, pays le plus grand pollueur de la planète.
Cette nouvelle approche, contrairement aux précédentes qui avaient été mises à mal par le refus de Washington de s'y impliquer vraiment, s'est apparemment ouverte sous de favorables auspices. Le nouveau président américain s'est, lui, à l'inverse de Bush, engagé à ramener les émissions de gaz à effet de serre de son pays à leur niveau de 1990, d'ici à 2020. Cela augure, à n'en pas douter, de perspectives positives quant à l'unification des efforts communs dans le sens de la lutte tant attendue contre l'effet de serre.
L'objectif, bien sûr, est de parvenir à la rédaction d'un traité engageant aussi, tout particulièrement, les nouveaux pays industrialisés et donc pollueurs : La Chine, l'Inde, le Brésil, l'Afrique du Sud et le Mexique.
Il faut se rappeler qu'à cause de la non ratification du Traité de Kyoto par Washington, non seulement un grand retard a été pris mais de nombreux pays pollueurs n'ont pas respecté leur engagement de mettre en place la réglementation idoine prévue par ce traité. D'autant plus que le rejet de Washington cachait mal sa préoccupation égoïste de ne toucher en rien les intérêts des industriels nationaux émetteurs de carbone, donc principaux pollueurs, nombre de pays ont profité de cette carence pour polluer davantage l'atmosphère au lieu de restreindre leurs émissions de gaz.
Il restera, enfin, à convaincre les nouveaux pays émergents de l'intérêt qu'ils ont à s'associer pleinement, et sans calculs mercantiles, à l'action commune. S'il est vrai que la responsabilité des grands pays industriels, qui ont rejeté des décennies durant des quantités considérables de gaz à effet de serre, reste entière, des considérations plus humaines doivent associer ces pays émergents au combat contre le réchauffement climatique. Il y va de l'intérêt et de la survie de tous.