Chute de la fertilité masculine

Suite à l'observation, au cours des dernières décennies, de la baisse considérable de la fertilité masculine, les scientifiques, qui s'en déclarent fortement préoccupés, lui ont consacré une série de travaux. A Paris, le 25 novembre dernier, s'est ouvert un colloque qui a même rassemblé nombre de spécialistes du monde entier pour échanger les résultats de leurs études.

A l'origine, c'est le nombre de plus en plus croissant des consultations de médecins par les jeunes couples, présentant des carences de fécondité, qui a alerté les spécialistes.

Selon les résultats du C.E.C.O.S. (Centre d’étude et de conservation des œufs et du sperme humains) présentés à cette assemblée, la production de spermatozoïdes des jeunes Parisiens, en bonne santé, a baissé de 40 % en vingt années. Au Danemark, cette baisse s'est élevée à 50 % mais sur cinquante ans, note-t-on par ailleurs.

Les éléments dits perturbateurs, indique une autre étude française, se trouvent, chez la mère, dans l'absorption "de pesticides, d'insecticides et de produits chimiques divers qui agissent sur les glandes internes qui délivrent dans le sang des hormones, elles-mêmes à l'origine des cycles menstruels", rapporte Terra Economica, dans un article consacré à la question.

La production de spermatozoïdes pouvant ainsi être touchée dans le sens de la baisse, il se crée même des malformations de ces derniers qui ont pour effet de favoriser l'apparition du cancer dans les testicules. La pollution atmosphérique est particulièrement désignée du doigt par une étude espagnole mettant en cause les zones industrielles où la recrudescence de ces pathologies a été notée.

L'on s'accorde, enfin, à mettre en cause la chaîne alimentaire et tout particulièrement l'eau, avant de souligner la nécessité de pousser plus avant les recherches sur ce terrain-là.