La situation non encore maîtrisée, dans la province du Kivu, à l’est du Congo, semble beaucoup préoccuper la délégation des 15 membres du Conseil de sécurité des Nations Unies qui viennent d’achever leur mission en Afrique par une halte à Kinshasa.
Le déploiement des troupes mixtes (gouvernementales et alliées à Laurent N’Kunda, l’ex leader de l’opposition armée qui contrôlait le Nord du pays, avant la réunification) sur ce territoire n’a pas mis fin, en effet, aux hostilités qui souvent resurgissent ici ou là en provoquant des mouvements de population regrettables.
Aussi, pour faire cesser ces frictions, la délégation, après en avoir discuté avec le chef de l’Etat, Laurent Kabila et d’autres hauts responsables locaux, recommande-t-elle aux autorités ivoiriennes d'abandonner ledit mixage des troupes qui ne répond guère aux attentes.
Le brassage des anciennes factions en une seule armée étant apparemment la solution idoine, comme le suggère le chef de cette délégation, l’ambassadeur français à l’ONU, Jean-Marc de la Sablière, il a été retenu que l’ONU initierait, au profit de l’armée congolaise, un programme de formation militaire de 45 jours qui s’étalerait sur un an et demi.
Outre cette mesure, la délégation a également requis du gouvernement de Laurent Kabila de tout mettre en œuvre pour résoudre les problèmes politiques posés au Kivu et d'améliorer tout particulièrement ses relations bilatérales avec le Rwanda.