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 La création des fonds souverains n'intéresse pas l'Algérie

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Ouchen

Ouchen


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Date d'inscription : 01/06/2007

La création des fonds souverains n'intéresse pas l'Algérie Empty
MessageSujet: La création des fonds souverains n'intéresse pas l'Algérie   La création des fonds souverains n'intéresse pas l'Algérie EmptyLun 22 Sep - 16:24

L'on se rappelle le débat engagé, il y a seulement quelques semaines, à propos de la création de fonds souverains suggérée à l'Algérie, pour mieux rentabiliser ses pétrodollars.

L'exemple envisagé en Russie, suivi par les Emirats, laissait entendre que l'on pourrait faire mieux fructifier les revenus pétroliers en les engageant dans des investissements étrangers à revenus élevés, par exemple, dans les zones dollar ou euro nettement sécurisées.

Bien sûr, la tentation ne peut qu'être forte pour un industriel ou un investisseur particulier qu'intéresse un rendement meilleur de ses disponibilités de trésorerie. Au lieu d'acquérir des obligations ou des bons d'équipement susceptibles d'être bloqués pour une période très longue, il est sans doute mieux indiqué, pour lui, de rechercher des placements dans des investissements moins bien rémunérateurs mais plus facilement libérables, surtout si leur cotation en bourse permet un désengagement rapide et à tout moment.

Mais, engager les revenus d'un pays dans des opérations aussi aléatoires que dangereuses ne saurait être de bonne politique pour un gouvernement conscient des conséquences pouvant découler d'une décision finalement sujette à une grande marge de hasard. Le monde, qui est traversé en ce moment même de secousses gravissimes, nées de la bévue des subprimes aux Etats-Unis, mesure tous les effets dévastateurs d'une opération à courte vue ayant manqué d'un simple bon sens. Aucune espèce de magie ne pouvait en effet garantir les institutions financières de récupérer leur mise dans des crédits à la construction aussi importants, assortis de plus d'intérêts abusifs, accordés au petit peuple américain.

C'est précisément pour prévenir une semblable méprise que Bouteflika vient de signifier à ses ministres sa ferme opposition au placement des pétrodollars nationaux dans ce qu'il est communément appelé aujourd'hui les fonds souverains.

Aussi, Chakik Khellil, le ministre de l'Energie, qui avait cru pouvoir annoncer en juin dernier à la chaîne France24 que l'Algérie pourrait, à moyen terme, envisager un tel placement pour financer des activités à l'extérieur, a du coup été contredit, la gestion d'un Etat n'ayant rien de comparable avec celle d'une entreprise, semblait lui rappeler le chef de l'Etat. Karim Djoudi, le ministre des Finances, avait été, lui, plus perspicace en répondant, dans le sillage de la déclaration de son collègue, qu'il ne partageait pas un tel point de vue, les fonds souverains étant traditionnellement engagés dans des opérations plus rémunératrices certes mais à hauts risques.

D'un autre côté, si l'Algérie a préféré placer une part de ses excédents de trésorerie en devises dans des bons du trésor américain, au taux d'un pour cent seulement, rien n'indique que son choix soit réellement profitable, dans la mesure où le dollar perd graduellement de sa valeur sur la scène internationale. La récession et le chômage progressif qui gagnent les USA, par ailleurs lourdement engagés dans deux guerres sans issue, sont au moins deux facteurs synonymes de la dégringolade imparable du billet vert.

Ce n'est pas trahir non plus un secret de Polichinelle que de souligner le paradoxe dans lequel plonge l'Algérie pour le financement de ses propres besoins d'investissements. Elle sollicite, moyennant des intérêts élevés, la banque mondiale ou d'autres institutions financières internationales pour des prêts destinés à des projets d'infrastructure d'intérêt national et va chercher à New York une rémunération minime de ses pétrodollars. Pendant ce temps, ses propres banques et ses investisseurs nationaux souffrent sinon d'un manque de liquidités sur place du moins de lignes de crédit leur permettant de réaliser leurs différents projets au bénéfice de la collectivité. Et, en ce sens, Bouteflika se contredit en prétendant que l'Algérie a besoin de ses pétrodollars pour les besoins de ses investissements propres mais les bloque à l'étranger, où ils profitent à des économies autrement plus riches. Le pauvre allant à l'aide du riche, est-ce une cocasserie ou une coquetterie ? A tout le moins, c'est le monde à l'envers ?
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