Obama est sur la corde raide désormais

Barack Obama, le candidat démocrate aux présidentielles prochaines des USA, semble buter dangereusement sur le point particulier du retrait des troupes américaines d’Irak.

Mu au départ par le souci de ratisser large, le sénateur de couleur avait promis à ses compatriotes un retrait immédiat des Gi’S de ce bourbier moyen oriental, s’il serait élu. Mais, au fil du temps, et tout particulièrement depuis le retrait de son challenger Hilary Clinton de la course à la Maison Blanche, Obama semble faire machine arrière. Tantôt il argue de la nécessité d’aller sur place pour juger de la véritable situation militaire et politique du pays, avant de se prononcer définitivement. Tantôt il fixe un calendrier de seize mois pour ramener graduellement, à raison d’une brigade par mois, l’ensemble des troupes engagées là-bas.

Or, McCain, le candidat républicain, tout acquis à la thèse de Bush et de sa clique, prétend, lui, que le retrait des troupes n’est pas à l’ordre du jour et qu’il suivra sensiblement le canevas défini par Bush lui-même.

Autrement dit, face au belliciste, le vétéran du Vietnam, McCain, Obama n’a pas tout à fait pris sa décision définitive sur le sujet. Il avance d’un pas, puis recule et promet encore avant de se rétracter. Et semblable attitude qui ne conforte ni ses partisans qu’il risque de perdre par ses tergiversations, ni le centre vers lequel se destine cet appel du pied, risque de se retourner, le moment venu, contre ses propres intérêts.

De plus, craint plutôt des communautés juives à cause de ses origines en partie musulmanes – son père serait un adepte de l’islam -, il semble loin de considérer que son énorme avantage capitalisé jusqu’ici aux dépens de Hilary Clinton ne finisse par laisser d’amers mécomptes dans le camp démocrate lui-même.