Une nouvelle bombe à Tizi Ouzou, désamorcée à temps

Sans le reflexe bienheureux du chauffeur du bus, en provenance de Boghni, qu’avait alerté la présence insolite d’un cabas oublié dans le coffre par un passager, la bombe qui y était enfouie et soigneusement branchée à un téléphone portable, aurait pu sonner le glas d’un grand nombre de voyageurs qui circulaient nombreux, hier à 10h, heure de grande affluence, à la gare routière de Tizi Ouzou.

Survenant cinq jours seulement après l’explosion d’une première bombe qui avait donné la mort à un policier et blessé une douzaine de passants, ce nouvel acte terroriste démontre, une fois de plus, que les assassins sont autour de nous, circulent librement et peuvent attenter à notre vie, à tout moment de la journée.

Tout indique que par sa connexion à un téléphone portable, l’engin meurtrier devait être surveillé à distance et ne s’amorcer, bien sûr, qu’au moment le plus opportun pour atteindre le plus grand nombre de gens alentour. Les assassins, en lâches que nous les connaissons, restaient donc bien à l’abri des effets de la déflagration éventuelle. Pire, il se pourrait même qu’ils guettaient le moment fatidique pour filmer la scène, avec l’intention probable de diffuser sur Internet le résultat de leur acte aussi odieux que pendable, commis au nom de l’Islam, de surcroît.

La rébellion entretenue jusqu’ici par ces assoiffés de sang aurait dû, en vérité, être combattue non avec cette abominable tiédeur qui caractérise la réaction suspecte des premiers dirigeants du pays, qui, par ailleurs, se sont empressés de les libérer de prison, sans jugement, et de les couvrir de millions de dinars à titre d’indemnités dites de dédommagements pour les crimes infâmes qu’ils ont commis, mais avec une poigne de fer excluant toute espèce de rémission. Les exécutions capitales, tout particulièrement, restent l’unique sentence applicable contre ces détraqués mentaux ne méritant pas même qu’on se dépense en frais de justice inutiles pour sauver les apparences de procès en règle. Je dis en le soulignant : la mort est le seul rempart efficace et durable contre cette vermine-là.