Il en a cuit à des jeunes chômeurs de demander du travail

Lundi dernier, les forces de l'ordre avaient dû, pour les disperser, intervenir avec des lances d'arrosage pour asperger d'eau les centaines de chômeurs qui réclamaient, bien bruyamment il est vrai, du travail à la société Arcelor Mittal d'El-Hadjar à Annaba. C'est cette entreprise indienne, associée majoritaire d'un secteur de l'ex entreprise SNS, qui gère désormais l'unique usine sidérurgique du pays.

Pour se venger, les manifestants étaient revenus à la charge, bloquant cette fois les issues de l'usine, à l'entrée comme à la sortie, de sorte que les travailleurs n'allaient pas pouvoir rentrer chez eux, en fin de journée.

Les éléments de la gendarmerie, chargés de rétablir l'ordre sur les lieux, ont fini eux-mêmes par être pris à partie par les chômeurs, contre lesquels des bombes lacrymogènes ont dû être utilisées pour parvenir à les déloger. Par suite, ils ont arrêté huit d'entre les meneurs.

Ces huit, hier matin, ont été présentés par-devant le procureur de la République qui a dû leur notifier leur inculpation pour "attroupements non autorisés et troubles à l'ordre public". Ils comparaîtront devant le juge le 27 janvier prochain, pour répondre de leurs actes.