Un grand chamboulement au niveau des services de police algériens serait en préparation, annonce le correspondant d'Alger, du
Courrier international. La cause, selon Mohamed Arezki Himeur, est à lier aux derniers attentats d'Alger qui ont révélé à la fois les grandes capacités de nuisance des terroristes algériens et les graves insuffisances dans l'organisation et l'activité du second corps de sécurité du pays, la police.
Malgré des effectifs très considérables - le ministre de l'Intérieur a récemment évoqué le chiffre de 300 000 flics en activité -, la police algérienne n'a pas réussi jusqu'ici, il est vrai, à endiguer la pression exercée notamment sur la capitale par ces bandes de criminels d'un autre âge.
Ali Tounsi, son directeur a cru devoir prévenir les siens : "
Il n'y a que ceux qui peuvent assumer la charge de faire face (au terrorisme) qui vont rester dans nos rangs", avant d'ajouter : "
Il n'est plus question de fermer les yeux sur l'incapacité de certains à gérer les crises et les situations extrêmes dans la conjoncture actuelle".
Bien naïf, apparemment, est ce grand chef de la police pour feindre d'ignorer que la C.I.A., elle-même, avec toutes ses forces et ses moyens scientifiques et techniques les plus lourds et les plus sophistiqués, s'est bien cassée les dents à combattre le terrorisme irakien, d'une autre dimension, d'une autre nature.
A la vérité, les policiers algériens eux-mêmes ne sont-ils pas à plaindre ? Eux qui, des années durant, ont lutté de toutes leurs forces et au péril de leur vie contre des assassins barbares que l'on a fini par absoudre carrément de leurs crimes, de les libérer et même de les récompenser avec forces indemnités et avantages, peut-on sincèrement reprocher à ces flics le peu d'entrain qu'ils peuvent manifester en toute logique à la poursuite de leur combat ?
La solution du problème n'est pas à rechercher de ce côté-là, à mon sens. C'est au niveau exclusivement politique qu'elle se trouve, en commençant par barrer la route au prétendant du 3è mandat, lui le vrai fauteur de troubles, lui dont la conscience se charge désormais de toutes les victimes présentes et à venir du terrorisme. Il est hors de doute que son successeur, le pire qu'on puisse trouver, saura, lui, ranimer l'espérance que cultivent le peuple et sa police pour balayer une fois pour toutes le terrorisme du pays.
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