Le CCDR relance son appel au sursaut national

Un communiqué du CCDR, publié dans les journaux d'aujourd'hui, repose une fois encore le problème de la gouvernance dévoyée de l'Algérie.

S'adressant particulièrement au chef de l'Etat, Bouteflika, qu'il rend fort justement responsable des conséquences tragiques de sa politique désastreuse, et parvenue désormais à ses limites, il lui demande, à lui comme à tous les siens, de se démettre de leurs fonctions. Le plus drôle est qu'à un moment aussi dramatique de la vie nationale, le président de la République a vraiment brillé, une nouvelle fois encore, par son absence, pour fustiger, à tout le moins en public, les criminels de la nébuleuse terroriste.

Ne nous y trompons pas ! L'inconscience et l'irresponsabilité criminelle qui ont caractérisé la vision du régime en place au point de libérer les assassins d'hier pour en faire les nouveaux assassins d'aujourd'hui ne traduit sans conteste qu'une volonté délibérée de partager avec eux les mêmes convictions, les mêmes valeurs, les mêmes objectifs, ceux de détruire par le fond ce qui reste encore vivant dans ce pays agonisant.

Au demeurant, en ajoutant, à juste titre, que Bouteflika a échoué lamentablement et de bout en bout dans la mission qu'il se vantait tant de pouvoir remplir honorablement, le communiqué touche du doigt un autre aspect de la gestion catastrophique des affaires publiques. Les classements internationaux récemment publiés, qui désignent l'Algérie au peloton de queue dans tous les domaines (économie, corruption, droits de l'homme, etc.), en administrent la preuve cinglante et indiscutable.

Jusques et y compris les soi-disant pilotes de l'Algérie, pour ne pas dire les généraux ventripotents, tapis dans l'ombre, qui veillent soi-disant à ses destinées, c'est plutôt un nettoyage par le vide qui s'impose impérativement désormais, si l'on est animé de quelque simple fibre patriotique de préserver ce malheureux et malchanceux pays du péril mortel qui le guette. Et, en cela, oui le communiqué du CCDR est le bienvenu qui interpelle les forces vives pour assumer leurs responsabilités et à s'opposer notamment à toute nouvelle tentative malvenue de raccommodage.