Pour le docteur Nedir Chérif, président de l'Association nationale des centres de procréation médicalement assistée : "65 % des cas de stérilité sont d'origine masculine, tandis qu'on en rendait plutôt responsable la gent féminine, dans nos traditions". On compte, aujourd'hui, environ 3,5 millions de couples stériles en Algérie.
Selon ce spécialiste, "c'est la mauvaise qualité du sperme qui en est la cause, chez l'homme. Les troubles d'ovulation, les infections et le retardement de la procréation jusqu'à un âge quelque peu avancé expliquent la stérilité de la femme."
Aussi, les couples concernés recourent-ils aujourd'hui à la procréation médicalement assistée, pour contourner l'obstacle. Cette dernière, assurée avec maîtrise dans des cabinets privés exerçant à travers le pays, utilise les procédés de fécondation in vitro, la stimulation ovarienne et la micro-injection, qui donnent assez de satisfaction. Le taux de réussite, soit 33 %, se place à hauteur des résultats internationaux.
Le problème rencontré, en revanche, par nombre de ces couples est d'ordre plutôt financier, la sécurité sociale refusant toujours de prendre en charge ce type de soins.
A l'initiative et sous l'égide du ministère de la Santé, un forum international consacrera, aujourd'hui et demain, ses travaux à la PMA (procréation médicalement assistée), et en particulier à la mise en place, en Algérie, de centres publics appelés à la dispenser.