La discrimination frappe toujours les Roms en Europe

En dépit des mises en garde répétées de l'U.E., nombre de pays européens, tout particulièrement issus de l'ex Pacte de Varsovie, continuent d'adopter des mesures discriminatoires à l'endroit des Roms, dont on sait la grande dispersion à travers l'Europe, surtout centrale.

En Tchéquie, déjà, la Cour européenne des droits de l'homme vient de donner raison à 18 familles roms d'origine tchèque, dont les enfants envoyés dans des écoles spécialisées pour handicapés ont été victimes de discrimination. Une organisation humanitaire tchèque, qui s'est insurgée contre ces traitements discriminatoires, met en garde contre l'exclusion de ces enfants, qui risque d'en faire des marginaux plus tard.

En Bulgarie, c'est un mur érigé à Sofia, officiellement pour protéger contre le bruit des trains mais en réalité pour isoler le quartier rom, qui a sonné comme un acte xénophobe, comparable à celui dressé en Tchéquie, en 1999.

La Roumanie s'est signalée, elle, par les descentes de police, les expulsions et les destructions des logements occupés par les Roms ; une attitude semblable par laquelle s'est distinguée récemment l'Italie et qui a ému grandement autour d'elle.

En tout cas, ces trois pays anciennement communistes donnent, à ne pas douter, une image bien rétrograde de leur perception des minorités, chose qui choque notablement dans les milieux engagés sur la défense des droits de l'homme.

Aussi, l'U.E. entend-elle désormais remettre sur le tapis le problème de l'intégration définitive de ces minorités, dont on évalue le nombre à 10 millions de personnes.

Un reportage en photos réalisé, à Lyon, en milieu rom, par le journal Libération que l'on peut joindre par ce lien : http://libelyon.blogs.liberation.fr/carte_blanche/carte-blanche-jeanphilipp.html
montre toute l'étendue du dénuement et de la misère qui sont l'apanage de ces malheureux.

Le plus grave est que ces parias n'ont accès ni à l'école pour leurs enfants, ni aux soins ni au travail. Ils vivent en marginaux dans des conditions si effroyables qu'on a peine à croire qu'ils tirent leur essence du coeur de l'Europe, cette Europe pourtant si fière de son histoire, de sa civilisation et de sa modernité.

Jusqu'à l'indépendance de l'Algérie, il y avait, du côté de Lavigerie et aux environs du stade, à El-Harrach, un bidonville occupé, quasiment dans les mêmes conditions qu'à Lyon, par des dizaines de gitans, d'origine ibérique.