Nouvel attentat en Kabylie

Samedi soir, vers 20 h 30, une nouvelle attaque terroriste a été perpétrée contre une caserne de police à Maatkas, dans la wilaya de Tizi-Ouzou.

Au moins une dizaine d'assaillants ont appuyé le kamikaze lancé à bord d'une voiture légère qui voulait forcer l'entrée de la caserne. N'eût été la vigilance des sentinelles qui ont immédiatement ouvert le feu et stoppé le véhicule dans sa course, l'explosion de la bombe qu'il contenait aurait pu faire des ravages parmi les nombreux policiers qui se trouvaient à l'intérieur. Les terroristes avaient pris place dans un fourgon qui suivait la voiture à quelque distance et s'étaient mis à tirer sur les policiers bien avant que n'explose la bombe.

Quatre policiers et une dizaine de civils ont été blessés dans cet attentat, où cinq véhicules ont été également endommagés.

Bien heureux encore que les passants, nombreux à cette heure-là, aient quitté les lieux très vite dès les premiers coups de feu. Sans cela, des dizaines d'autres victimes auraient pu être dénombrées.

Cette attaque renoue avec toute une série d'autres que la Kabylie a enregistrées au cours de ces derniers mois. Et il est à craindre, à l'approche des élections locales, que de nouvelles viennent assombrir davantage encore la situation générale déjà peu reluisante de la Kabylie.

Pendant que les villageois de Maatkas pansaient leurs blessures causées par l'attentat de samedi, une fusillade éclatait encore ce matin, vers onze heures, sur les hauteurs de la Kabylie, à Aït-Hichem, à 2 km environ d'Aïn-el-Hammam.

La présence d'un véhicule suspect, en circulation à proximité du dispensaire, a attiré l'attention des passants. Les policiers alertés sont intervenus alors pour l'inviter à s'arrêter. Refusant d'obtempérer les occupants de la Peugeot 305 ont poursuivi leur route sous le feu des policiers avant de s'arrêter quelques centaines de mètres plus loin, non sans avoir au préalable riposté aux forces de l'ordre. Ils se sont par suite rapidement égayés dans les champs environnants, sans laisser non plus de traces à leurs poursuivants, aidés pourtant par un détachement de l'armée appelé à la rescousse.