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 Demain, l'Euro-Allemagne?

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M'hand

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Demain, l'Euro-Allemagne? Empty
MessageSujet: Demain, l'Euro-Allemagne?   Demain, l'Euro-Allemagne? EmptyMar 7 Fév - 17:14

l'express.fr - 6.02.2012
par Jacques Attali,

L'Allemagne impose ses choix à l'Europe - quoi de plus normal, puisque personne n'est en mesure de lui contester ce pouvoir, et surtout pas la France.

L'Allemagne semble, en Europe, prendre le pouvoir; et personne ne peut le lui reprocher: elle fait ce qu'elle doit, dans son intérêt. Quatre informations, cette semaine, le confirment:

- La Chine devient le premier partenaire commercial de l'Allemagne, devant la France; 5000 entreprises allemandes sont déjà présentes là-bas, contre moins de 900 françaises.

- Les 12 premières entreprises allemandes, parmi lesquelles les géants de la chimie, de l'automobile, de la sidérurgie et de l'électronique, se sont regroupées dans une entreprise nommée "Alliance", pour se donner les moyens de contrôler l'accès aux matières premières les plus précieuses, et en particulier aux terres rares, si essentielles à l'industrie de demain. On les trouve notamment en Chine, en Mongolie, au Japon et dans quelques pays d'Afrique et d'Amérique latine.

- Le ministre des Finances allemand a convoqué, pour la deuxième fois en trois semaines, à Berlin, les ministres de quelques pays européens, sans la France, pour discuter de la crise de l'euro; il a invité plusieurs jours plus tard le ministre des Finances français, pour lui donner le résultat de cette première rencontre.

- Enfin, le président de la plus grande banque allemande vient de déclarer que son établissement n'aura sans doute pas besoin du soutien que la Banque centrale apportera de nouveau, à la fin de février, à toutes les banques européennes.

Ainsi, l'Allemagne, pour la première fois dans la courte période démocratique de son histoire, se trouve en situation de dominer l'Europe. La France, affaiblie par son économie en ruine, par la baisse de sa note et par l'incertitude électorale, ne peut s'en prendre qu'à elle-même si elle est ainsi écartée de la conduite des affaires européennes. Les institutions communautaires, trop faibles et bureaucratiques, n'ont pas su prendre le relais.

On en voit déjà les conséquences: sur tous les terrains, les Européens sont absents. Ils viennent même, dans le silence le plus absolu des dirigeants politiques français, de se faire imposer la mise en place d'un bouclier antimissile entièrement sous contrôle américain et dont le poste de commandement sera justement en Allemagne; par sa nature même, il vise à détruire la crédibilité de la force de frappe ennemie et, par symétrie, celle de la force de frappe française, victime collatérale recherchée depuis longtemps. Au même moment encore, la conférence stratégique de Munich n'a révélé aucune volonté d'avancer vers une Europe de la défense.

Une Europe allemande, c'est donc inévitablement une Europe américaine, parce que dépendante des États-Unis pour sa politique étrangère et sa sécurité. À terme, évidemment, l'Allemagne en sera aussi victime, en raison de ses problèmes propres, démographiques et financiers.

Un des premiers enjeux de la campagne présidentielle française est donc de savoir s'il faut - et comment le faire - restaurer la relation franco-allemande. Sans pour autant la politiser: elle doit exister quels que soient les individus aux affaires de chaque côté du Rhin. Et Nicolas Sarkozy a tort de laisser entendre que la chancelière allemande ne pourrait pas coopérer avec un autre que lui. D'abord, parce que c'est sous son mandat que la relation s'est dégradée, au point qu'on a vu l'Allemagne nous contourner. Ensuite, parce que l'Histoire nous apprend que les dirigeants français et allemands, quels qu'ils soient, ont leurs destins liés. Enfin, parce que les Français n'aiment pas qu'on choisisse leur président à leur place.

(http://www.lexpress.fr/actualite/politique/demain-l-euro-allemagne_1079529.html)


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