Mercredi dernier, à El-Harrach, en banlieue d'Alger, 19 kg de cocaïne pure ont été saisis par les services de police.
L'intrusion de la coke, cette drogue dure qui sévit déjà dans le pays, en des quantités de plus en plus importantes (66 kg saisis en 2005, 44 kg en
2004) ne peut manquer de susciter les plus graves inquiétudes dans les familles.
Vendu entre 12 000 et 15 000 DA le gramme, ce poison semble apparemment intéresser davantage de consommateurs désormais.
Pour le seul premier trimestre 2007, on indique que 558 affaires judiciaires ont été instruites relativement au trafic des stupéfiants. 2400 personnes ont été déjà arrêtées à ce propos, et parmi elles 33 étrangers, essentiellement d'Afrique subsaharienne.
Sachant de plus que l'Algérie est passée très rapidement du stade de pays transitaire, à celui de producteur des drogues dites douces, comme le cannabis, la question récurrente que chacun se pose est : qu'attendent les pouvoirs publics pour réagir ?
Aux grands maux de grands remèdes, dit l'adage. Et, en la circonstance, c'est l'esprit même de la loi qu'il faut impérativement revoir si l'on veut préserver la jeunesse du sort auquel l'absorption de la drogue la conduira inévitablement.
Boumédiène, en l'occurrence, avait su, en son temps, combattre radicalement ce genre de trafic si préjudiciable à la santé de la population. Du jour où la loi se proposait de condamner à mort les dealers et autres trafiquants pris la main dans le sac, la consommation et le transit même de la drogue, même douce, avaient immédiatement cessé dans le pays.