Un projet de loi, actuellement en examen au niveau du secrétariat du gouvernement algérien, pourra enfin, s'il est adopté, mettre un terme au scandale des enfants nés de mères célibataires et inscrits sous X, autrement dit sans nom patronymique, parce que non reconnus par leur géniteur.
Des tests ADN devront ainsi désigner le père de l'enfant et le contraindre à lui donner son nom.
L'impact psychologique sur l'enfant découvrant plus tard son inscription sous X est tel, en effet, qu'il en garde des séquelles souvent graves et irrémédiables qui le marginalisent, le rabaissent dans l'esprit de ses camarades et finissent progressivement par susciter chez lui une espèce de rejet de la mère. Les psychologues expliquent aussi par ce type de fragilité voire de frustrations la forte tendance à la délinquance que présentent de façon quasiment innée les enfants élevés dans d'aussi fâcheuses conditions.
Le projet de loi, tel que rédigé jusqu'ici, n'obligera pas cependant le père à épouser la mère ni à faire de son enfant l'héritier. Aussi, la lutte à mener dans le sens plus humaniste et plus équitable des droits revenant à la mère comme à l'enfant reste-t-elle à engager, avec le concours des associations à caractère humanitaire, par-delà l'adoption définitive de la loi en question. Car, il est manifestement injuste et insoutenable que la mère reste seule responsable de la prise en charge totale de l'enfant, d'un côté ; et que, de l'autre, l'enfant, contre toute règle de justice et d'équité, reste écarté indéfiniment de ses droits naturels à la succession paternelle.