Une avancée dans la lutte contre le sida

Selon la revue Plos Pathogens, des chercheurs français du CNRS (Centre national de la recherche scientifique) viennent de mettre au point une méthode entièrement nouvelle permettant de bloquer l'infection par le HIV-1, forme la plus répandue du virus du sida chez l'homme.

Grâce à la molécule chimique développée IDC16, il est devenu possible d'attaquer les mécanismes cellulaires qu'emploie le virus pour se développer. L'avantage de cette découverte se situe dans l'efficacité de cette molécule tant en laboratoire, sur les différentes souches virales, que sur des patients même si ces derniers résistent aux trithérapies habituelles.

Certes, des traitements efficaces existent déjà depuis vingt ans au moins qui luttent contre les mécanismes propres au virus ; mais en raison de sa perpétuelle mutation, ce dernier développe, hélas, des résistances à ces traitements.

Il faut espérer que la recherche se poursuivra en profondeur pour mettre à profit cette nouvelle voie qui doit servir la lutte non seulement contre le sida mais aussi contre tout autre virus présentant les mêmes caractéristiques cellulaires.

Dans la revue américaine Nature Medecine, une étude nord-américaine révèle qu'elle a identifié une protéine impliquée dans la protection des cellules immunitaires contre les maladies virales, rapporte une dépêche de l'AFP. Elle explique ainsi pourquoi les personnes infectées n'en montrent aucun symptôme.

Raffick Pierre Sékaly, directeur de l'Unité de recherche en immunologie humaine, un laboratoire implanté à Montréal (Canada) explique par cette découverte le rôle "vital joué par la protéine clé FOXO3a pour la survie des cellules de la mémoire centrale du système immunitaire, endommagées chez les séropositifs mêmes soumis à un traitement".

Le docteur Sékaly explique que son équipe a constaté que "la survie des cellules immunitaires des contrôleurs élites découle de l'inactivation de la protéine FOX03a qui est produite naturellement par les sujets séronégatifs et séropositifs normaux".

Cette découverte, estime-t-il, est "très prometteuse pour le traitement du VIH mais aussi d'autres maladies immunologiques", avant d'ajouter : "La découverte de la protéine FOXO3a permettra aux scientifiques d'élaborer des thérapies adaptées à d'autres maladies virales qui affaiblissent le système immunitaire, telles que le cancer, l'arthrite rhumatoïde, l'hépatite C de même que les rejets observés dans la transplantation d'organes ou la greffe de la moelle osseuse".