Ramda condamné à la réclusion à vie

Rachid Ramda, le terroriste algérien, traduit devant la cour d’assises de Paris, pour sa complicité dans les attentats de 1995, vient d’écoper d’une réclusion à perpétuité, assortie d’une peine de sûreté de 22 ans. On ne pouvait pas faire mieux, en démocratie, pour punir des criminels de cette engeance.

Au cours de son procès, qui aura duré quatre semaines, cet ex membre du GIA, réfugié à Londres et extradé depuis deux ans seulement en France à l'issue d'une longue et pénible procédure engagée avec le Royaume uni, a été reconnu coupable de complicité d’assassinat et de tentatives d’assassinats pour l’attentat de Saint-Michel, qui avait causé la mort de 8 personnes et blessé 150 autres, et pour ceux des stations Maison-Blanche et Musée d’Orsay ayant cause des dizaines de blessés en octobre 1995.

Grâce à son empreinte digitale retrouvée sur un bordereau de transfert de fonds au profit de Boualem Bensaid, un des terroristes poseurs de bombes, à la veille des attentats, il a été possible de l’identifier et de le confondre. Bensaïd, jugé en 2002 en même temps que son complice Smaïn Aït Ali Belkacem, a été condamné à vie.

Dans son réquisitoire, l’avocat général Delphine Dewailly a qualifié Ramda de « rouage essentiel » du GIA, un homme de confiance dont la hiérarchie de cette organisation en Algérie avait fait sa « courroie de transmission » en Europe, rapporte une dépêche AFP.

Si seulement les Algériens avaient à leur tour engagé de semblables procès contre au moins quelques-uns des principaux responsables des massacres commis en Algérie, à la même époque, il est quasiment certain que le terrorisme islamiste signerait ainsi son arrêt de mort. Malheureusement, c'est loin d'être le cas, le président lui-même s'étant vanté de partager leurs convictions et le sens de leur combat.