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 Au moins vingt-sept soldats syriens tués par des déserteurs à Deraa

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Nabila

Nabila


Nombre de messages : 224
Date d'inscription : 14/05/2007

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MessageSujet: Au moins vingt-sept soldats syriens tués par des déserteurs à Deraa   Au moins vingt-sept soldats syriens tués par des déserteurs à Deraa EmptyJeu 15 Déc - 20:11

LEMONDE.FR avec AFP, Reuters | 15.12.11 |

Au moins vingt-sept membres de l'armée et des forces de sécurité syriennes ont été tués, jeudi 15 décembre à l'aube, lors de combats avec des déserteurs dans la province de Deraa, dans le sud du pays, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Selon l'OSDH, basé en Grande-Bretagne, les combats ont eu lieu au cœur même de la ville de Deraa, berceau de la contestation contre le régime de Bachar Al-Assad, qui a commencé il y a tout juste neuf mois, ainsi qu'à des barrages routiers établis en périphérie.

Par ailleurs, l'organisation Human Rights Watch (HRW) affirme, jeudi, que les commandants de l'armée syrienne ont ordonné aux troupes de recourir à "tous les moyens nécessaires" pour mettre fin au mouvement de contestation du régime de Bachar Al-Assad. L'organisation, basée à New York, se fonde sur une soixantaine d'entretiens avec des déserteurs de l'armée et des services de renseignement syriens.

HRW cite notamment un ex-soldat des forces spéciales qui était en poste dans la province de Deraa, d'où est partie la contestation, à la mi-mars. Ce déserteur affirme que sa brigade a reçu en avril l'instruction d'utiliser "autant de balles que voulu" pour mater les manifestants. Un ex-tireur d'élite qui opérait dans Homs, autre bastion de la contestation, assure lui que la hiérarchie militaire fixait des quotas de morts parmi les manifestants. "Pour cinq mille manifestants, par exemple, l'objectif était de quinze à vingt morts", a-t-il dit aux enquêteurs de Human Rights Watch.

Dans une interview accordée la semaine dernière à la chaîne américaine ABC, le président syrien a démenti que des ordres "de tuer ou d'être brutal" aient été donnés. Au ministère des Affaires étrangères syrien, un porte-parole affirme que les forces de sécurité ont la consigne claire de ne pas utiliser de balles réelles contre les manifestants.

GARANTIE QU'ILS NE SERAIENT PAS TENUS POUR RESPONSABLES

Mais HRW souligne que tous les déserteurs rencontrés pour ce rapport ont affirmé que leurs commandants leur avaient ordonné de mettre fin aux manifestations "par tous les moyens nécessaires" – une consigne qu'ils ont tous comprise comme un feu vert donné au recours à une force meurtrière. La moitié d'entre eux précisent même que leurs officiers leur ont ordonné explicitement d'ouvrir le feu sur les manifestants ou des passants, avec la garantie qu'ils ne seraient pas tenus pour responsables. Arrestations, passages à tabac et torture étaient également demandés à ces ex-militaires rencontrés par HRW.

"Ces violences constituent des crimes contre l'humanité", poursuit HRW, qui demande au Conseil de sécurité des Nations unies de saisir la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye. La haute-commissaire aux droits humains de l'ONU, Navi Pillay, a donné mardi une estimation de plus de cinq mille personnes tuées depuis le début de la contestation en Syrie, le 15 mars. Elle a également pressé le Conseil de sécurité de saisir la CPI.

COUR PÉNALE INTERNATIONALE

HRW note également que les attaques armées contre les forces de sécurité ont augmenté de manière significative depuis septembre, mais que la majorité des rassemblements organisés depuis le début du mouvement, en mars, ont été pacifiques. La Syrie n'étant pas un État partie au statut de Rome, qui régit la CPI, la Cour n'a pas compétence pour enquêter sur des allégations de crimes contre l'humanité commis dans ce pays, une saisine par le Conseil de sécurité de l'ONU étant pour cela nécessaire, avait indiqué en août le procureur.

Le ministre des Affaires étrangères français, Alain Juppé, a dénoncé jeudi à Tripoli les "crimes contre l'humanité quotidiens" commis en Syrie par le régime de Bachar Al-Assad et réclamé le départ du président syrien, après neuf mois de violences dans ce pays. "Près de 5 000 morts, trois millions de Syriens affectés par la répression sanglante, d'innombrables exactions et crimes contre l'humanité quotidiens : combien de victimes faudra-t-il encore pour que le monde comprenne que Bachar Al-Assad doit partir ?", a lancé M. Juppé devant des centaines d'étudiants de l'université de Tripoli, où il effectuait une visite. "Depuis neuf mois, le peuple syrien crie avec courage son aspiration à la liberté. Depuis neuf mois, Bachar Al-Assad reste sourd à ces revendications légitimes, refuse les réformes et n'apporte aux manifestants pacifiques que la torture, les massacres et la barbarie en guise de réponse. Face à cette fuite en avant sauvage et meurtrière, la communauté internationale ne peut pas et ne doit pas rester silencieuse", a ajouté M. Juppé. "Tôt ou tard, le Conseil de sécurité (de l'ONU) devra aussi se prononcer. J'ai dit que son silence était un scandale", a poursuivi M. Juppé.

(http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2011/12/15/au-moins-vingt-sept-soldats-syriens-tues-par-des-deserteurs-a-deraa_1618676_3218.html)
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