Scandant "Ahmadinedjad Pinochet", "l’Iran ne deviendra pas le Chili", des étudiants iraniens des deux sexes ont tenté aujourd’hui de prendre possession de la rue pour protester essentiellement contre l’arrestation de leurs trois camarades détenus dans l’enceinte même de l’université Amir Kabir de Téhéran. Mais ils ont été contenus par la police qui leur a interdit la sortie de l'université.
C’est à l’arrivée même du président iranien, qui devait prononcer un discours à leur intention, que les heurts ont commencé à opposer les deux franges partisane et adversaire d’Ahmadinedjad.
« Si comme vous l’avez dit à Columbia (l’université américaine où il avait fait un discours lors de son passage à l’ONU), l’Iran est le pays le plus libre du monde, pourquoi expulsez-vous les professeurs d’université ? », lui a-t-on assené entre autres apostrophes.
Des professeurs d’université connus pour leurs idées libérales avaient été en effet mis à la retraite d’office.
Il y a moins d’un, en décembre dernier, Ahmadinedjad s'est trouvé également la cible des étudiants dans cette même université, où on l’avait abreuvé de violentes imprécations du genre : « mort au dictateur » et brûlé même son effigie.