Coptes et musulmans d'Égypte s'affrontent encore

L'ouest du Caire a été, hier soir, le théâtre de violents affrontements entre musulmans et coptes, qui ont fait 12 morts et plus de 230 blessés dans les deux camps. Ils ont également donné lieu à 190 arrestations.



C'est autour de l'église du quartier d'Imbaba que les heurts ont commencé, selon la télévision locale. Si les avis divergent sur la désignation du camp ayant engagé les premières attaques, l'on sait, en revanche, que le mobile tient, côté musulman, à la supposée séquestration dans ladite église de deux chrétiennes, épouses de prêtres, désirant se convertir à l'islam. Leurs noms ont même été publiés, à savoir Camilia Chehata et Wafa Constantine. Selon l'AFP, les deux femmes auraient chacune quitté leur mari après une dispute conjugale, il y a sept ans pour Wafa Constantine, l'année dernière pour Camilia Chehata.

Les deux femmes ont fini par être raccompagnées par la police chez elles, après que les coptes aient affirmé qu'elles avaient été enlevées par des musulmans, ajoute encore la dépêche de l'AFP qui ajoute que rien n'est venu confirmer l'éventuelle conversion de ces épouses.

Selon les autorités militaires, toutes les personnes arrêtées seront déférées devant les tribunaux en vertu de la loi réprimant les auteurs de violences.

Ce n'est pas la première fois que ces dernières ont marqué les rapports très tendus entre les deux communautés, l'une demeurant, avec ses 6 à 10 % de la population globale, très minoritaire.

"Le ministère de l'intérieur a arrêté le cerveau des violences entre musulmans et chrétiens à Imbaba", quartier populaire de la capitale, a indiqué mardi un communiqué sans préciser l'identité de la personne, indique une dépêche de l'AFP.

12 personnes tuées et 232 autres blessées, tel est le bilan des derniers affrontements entre communautés musulmane et copte au Caire, autour d'une église attaquée par des musulmans. Il y a eu également 205 arrestations au total, qui doivent donner lieu à des poursuites devant un tribunal militaire, annoncent, de leur côté, les autorités militaires.

Pour la troisième journée consécutive, des milliers de coptes observent un sit-in devant la télévision d'État pour protester contre le "laxisme" des autorités, ajoute la dépêche AFP.